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Belly
de Bussy
(David-Victor) 1768-1848
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Lazs
Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, du 27 -
31 août 1815. |
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Napoléon évoque son séjour à Valence
en 1785, fraîchement nommé lieutenant en second au
régiment de La Fère.]
Une autre fois
encore, c'était un camarade, disait Napoléon, logeant
au-dessus de moi, qui avait pris le goût funeste de donner
du cor; il assourdissait de manière à distraire de
toute espèce de travail. On se rencontre sur l'escalier.
— Mon cher, vous devez bien vous fatiguer avec votre cor?
— Mais non, pas du tout.
— Eh bien! vous fatiguez beaucoup les autres.
— J'en suis fâché.
— Mais vous feriez mieux d'aller donner de votre cor plus loin.
— Je suis maître dans ma chambre.
— On pourrait vous donner quelque doute là-dessus.
— Je ne pense pas que personne fût assez osé.
Duel arrêté. Le conseil des camarades examine avant
de le permettre, et il prononce qu'à l'avenir l'un ira donner
du cor plus loin, et que l'autre sera plus endurant, etc.
L'Empereur, dans la campagne de 1814, retrouva son donneur de cor
dans le voisinage de Soissons ou de Laon ; il vivait sur sa terre,
et venait donner des renseignements importants sur la position de
l'ennemi. L'Empereur le retint, et le fit son aide de camp : c'était
le colonel Bussy.
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Chuquet
(Arthur), La Jeunesse de Napoléon, tome 1, Paris 1898, p. 336.
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Belly
de Bussy appartint durant quatre années à l'armée
de l'émigration. Il vivait depuis 1797 sur sa terre de Beaurieux,
dans l'Aisne, lorsqu'à l'improviste pendant la campagne de
France, il revit son compagnon d'armes de La Fère-artillerie.
Le soir du 6 mars 1814, l'empereur, causant avec le maître
de poste de Berry-au-Bac, apprenait qu'un ancien officier du nom
de Bussy, maire de Beaurieux, connaissait très bien le pays.
Était-ce Bussy du régiment de La Fère ?
Napoléon l'envoya chercher, et, sur-le-champ, Bussy le renseigna,
le conseilla, guida la cavalerie de la garde dans le vallon d'Oulches.
Le 11 mars, un décret signé à Soissons remettait
Belly de Bussy en activité de service avec le grade de colonel
d'artillerie et le nommait aide de camp de l'empereur. Bussy reçut
en outre douze mille francs pour s'équiper. Il suivit Napoléon
dans toutes les batailles, à Craonne, à Laon, à
Arcis-sur-Aube, à Saint-Dizier. Sous les Cent-Jours, et quoiqu'il
eût obtenu de Louis XVIII la croix de Saint-Louis, il reprit
son poste d'aide de camp. Il était plein d'ardeur et d'espoir ;
il croyait après Ligny que les Anglais renonçaient
à la lutte et que les Français entreraient en triomphe
à Bruxelles. Après Waterloo, il accompagna Napoléon
jusqu'à Laon, où il eut ordre de rester.
Les Bourbons le mirent à la demi-solde, et, le 12 novembre
1829, lorsqu'il eut accompli ses trente ans de service, lui donnèrent
la pension de retraite de maréchal de camp parce qu'il avait
dix ans d'exercice de colonel d'artillerie. Grâce à
la rencontre inattendue de Napoléon en 1814, Belly de Bussy
est un des rares colonels de l’ancienne armée qui aient été
retraité dans le grade de général de brigade.
p 336
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Chuquet
(Arthur), La Jeunesse de Napoléon, tome 1, Paris 1898, p. 473. |
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David-Victor
Belly de Bussy, né le 19 mars 1768 à Beaurieux, dans
l'Aisne, lieutenant en second au régiment de la Fère
(1er septembre 1785), lieutenant en premier (1er avril 1791), capitaine
en second (6 février 1792), émigre le 1er juin 1792
pour rejoindre dans les Pays-Bas la petite armée du duc de
Bourbon.
Durant quatre années, de 1793 au 31 décembre 1796,
il appartient au rassemblement d'officiers d'artillerie réunis
à Ostende sous les ordres du colonel de Quiefdeville et destiné
à débarquer sur les côtes de France, et, dit-il,
il suivit ce rassemblement dans les campagnes qui eurent lieu en
Hollande et à la baie de Quiberon.
Le 11 mars 1814 il était nommé colonel d'artillerie
et aide de camp de l'empereur, après avoir été,
comme il dit encore, pris pour guide le 7 mars à la bataille
de Craonne.
Autorisé à se rendre dans ses foyers (4 mai 1814),
mis en non-activité (1erjuillet 1814), il fut réemployé
par la Restauration à la veille du retour de Napoléon
et attaché le 12 mars 1815 à la division de La Fère,
sans doute parce qu'il avait offert d'organiser des volontaires
royaux (Pion des Loches, Mes campagnes, p. 455).
Il arriva le 15 mars à La Fère ; mais sitôt
qu'il sut l'empereur à Paris, il le rejoignit. Le 11 avril,
il était nommé directeur du parc d'artillerie de la
garde. Napoléon, partant pour la Belgique, le reprit comme
aide de camp ; le 10 juin, Bussy quittait Paris par ordre du
grand-maréchal ; le 18, il était à Waterloo ;
le 20, il se trouvait à Laon, où l'empereur lui ordonnait
de rester deux jours ; le 30, il arrivait à Paris après
avoir été malade à Soissons. Il fit le 29 juillet
suivant "sa soumission pure, simple et entière aux ordres
du roi" et fut le 1er septembre mis en non-activité.
Mais du 1er juillet 1818 au 1er mars 1824 il jouit de la demi-solde
de 3125 francs. Le 12 novembre 1829 il avait accompli ses trente
ans de service, ainsi décomposés ; trois ans
d'études préliminaires, onze ans et quatre mois du
1er septembre 1785 au 31 décembre 1796, quinze ans et huit
mois du 11 mars 1814 au 11 novembre 1829 - outre sept ans de campagnes
(cinq dans l'émigration, sa campagne de 1814 et celle de
1815). D'autre part, il avait à cette époque quinze
ans et huit mois d'activité dans le grade de colonel. Or,
l'ordonnance du 27 août 1814 portait que les ex-colonels de
l'artillerie, du génie et les ingénieurs géographes
seraient, s'ils avaient dix ans d'exercice de colonel, en raison
de la lenteur de l'avancement dans leur corps, retraités
dans le grade de maréchal de camp.
Belly de Bussy fut le 12 novembre 1829 admis à la pension
de retraite du grade de maréchal de camp, qui était
de 3350 francs. |
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