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Hoefer,
Nouvelles biographie générale depuis les temps les plus
reculés jusqu’à nos jours, tome 3, Paris 1855 : |
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Archenholz
(Jean-Guillaume d’), littérateur allemand, né à
Dantzick le 3 septembre 1741, mort à Hambourg le 28 février
1812. Il suivit d’abord la carrière militaire, et fit ses
premières armes dans la guerre de Sept ans, dont il allait
devenir l’historien. D’un caractère passionné, remuant,
inquiet, Archenholz se fit bientôt une réputation de
joueur et de mauvais sujet : il n’en fallut pas davantage pour être
mal vu de Frédéric II, qui lui fit donner son congé
après la paix de Hubertsbourg. Désoeuvré, il
se mit à courir le monde, pendant seize ans, en véritable
chevalier d’industrie, mais toujours en observateur judicieux et
de bon sens. De retour en Allemagne, il séjourna presque
toujours à Hambourg, exploitant avec succès son talent
d’écrivain. Sans posséder une grande érudition,
il connaissait les hommes et les choses ; il avait du goût,
et bientôt un public nombreux encouragea ses débuts. |
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Rédacteur
de plusieurs journaux très estimés, il s’était
déjà fait une réputation littéraire lorsque
parut son ouvrage sur l’Angleterre et l’Italie (Leipz., 1785, 2 vol.
et 1787, 5 vol.), qui a été traduit dans presque toutes
les langues de l’Europe. Plus d’une inexactitude s’y est glissée
à l’ombre d’un style pittoresque. Le même jugement doit
être porté sur ses Annales de l’Angleterre depuis
1788 ; bon nombre d’anecdotes controuvées s’y trouvent
mêlées à des données exactes sur le parlement,
le commerce et les mœurs de ce pays. Archenholz contribua aussi à
répandre en Allemagne la littérature anglaise. Mais
son travail le plus remarquable est sans contredit l’Histoire
de la guerre de Sept ans (Berlin, 1793, 2 vol.) Par une étude
exacte de toutes les sources, il parvint à satisfaire le savant
de profession ; par un récit simple et animé, il plut
à la masse des lecteurs, ordinairement moins exigeants. Le
succès fut grand et mérité. Son Histoire
de la reine Elisabeth a tout l’intérêt d’un roman,
tant les faits sont bien groupés et vivement racontés.
L’Histoire de Gustave Wasa (Tubing, 1801, 2 vol.), précédée
d’un tableau de la Suède depuis les temps les plus anciens
jusqu’au quinzième siècle, ne contient pas des vues
neuves, mais elle est écrite avec élégance et
entraînement, comme tout ce qui est sorti de la plume d’Archenholz.
Dans ses opuscules historiques, le second volume a seul quelque valeur
; il contient l’histoire romanesque des flibustiers, de ces pirates
qui, dans le dernier siècle, infestèrent longtemps les
Indes occidentales. Cet ouvrage a été imprimé
séparément (Tubingue 1803). Archenholz consacra les
vingt dernières années de sa vie (de 1792 à 1812)
à l‘édition d’un journal politique intitulé Minerve,
riche en documents historiques et en articles estimés, mais
d’une tendance peu franche. Archenholz sut constamment se donne un
air d’impartialité, tout en se pliant avec adresse aux circonstances.
[Encyclopédie des g. du m] |
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