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Nouvelles du 2 avril 1800

Extrait du "Publiciste" du duodi 12 germinal, an 8 de la Rép. (2 avril 1800).

De Gênes, le 15 mars. (24 ventôse). - La proclamation du général Masséna et celle du gouvernement ont été publiées sans obstacle dans toutes les paroisses insurgées, et ont produit le meilleur effet sur l'esprit des habitants. La plupart sont non seulement prêts à déposer leurs armes, mais promettent de seconder les intentions du gouvernement contre les communes qui s'y refuseraient.

De Ratisbonne, le 21 mars.(30 ventôse) - L'électeur de Bavière vient de faire paraître une ordonnance relative à un nouveau mode de recrutement.
On ne lèvera plus qu'un homme sur quarante familles, et on prendra de préférence les individus qui, par leur conduite, sont à charge à leur communauté et à leurs voisins.
Le corps de douze mille Bavarois que l'Angleterre prend à sa solde, est en marche pour se rendre sur les bords du Rhin ; la première colonne a déjà effectué sa jonction avec l'armée autrichienne.

De Bruxelles, le 9 germinal. - Le citoyen Doulcet vient d'adresser à la jeunesse du département de la Dyle une proclamation dans laquelle il l'invite, au nom de l'honneur, à se faire inscrire pour former le bataillon des volontaires destinés à servir sous les ordres du premier consul. On ne doute pas que cet appel ne produise un excellent effet dans la ci-devant Belgique.
Le citoyen Doulcet s'occupe, depuis son installation, des besoins des hôpitaux et des hospices. Il a été visiter avant-hier l'hôpital de Saint-Pierre, érigé par Joseph II.

- Extrait d'une lettre du général Mathieu Dumas, chargé de l'organisation des corps de volontaires de l'armée de réserve, aux préfets, du 9 germinal an 8 :
"C'est une vérité généralement reconnue par tous les bons esprits, sentie par tous les Français, que le gouvernement combat pour la paix, et non plus pour rallumer et nourrir le feu de la guerre ; c'est pour terminer la révolution, pour assurer le repos des familles, l'existence civile, la véritable indépendance des citoyens ; c'est pour réaliser leur bonheur, que le premier consul va tenter encore le sort des batailles."