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Humboldt
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Alexander von
Humboldt est né le 14 septembre 1769
à Berlin dans une famille de la noblesse prussienne, et il
bénéficie d’une éducation soignée sous
la direction de Johann Heinrich Campe. Il étudie à
l’université du Brandebourg à Francfort sur l’Oder,
puis à celle de Göttingen. En 1789, il rencontre le
naturaliste Georg Forster, avec lequel il visite l’Angleterre et
la Hollande. De retour en Prusse, il rentre dans l’administration
des mines.
En 1799, il entreprend avec son ami Bompland un voyage vers les
colonies espagnoles d’Amérique. Ils débarquent au
Venezuela en juillet 1799, et remontent l’Orénoque. En novembre
1800, Humboldt s’embarque à destination de Cuba et reste
quatre mois dans cette île, puis repart vers l’Amérique
du sud où il explore la Cordillère des Andes, avant
de remonter vers le Mexique, qu’il visite de 1803
à 1804.
Après un voyage de cinq ans, Humboldt rentre en Europe en
août 1805.
En 1808, il s’établit en France, pays dans lequel il va publier
les relations de son voyage en Amérique (« Voyage aux
régions équinoxiales du Nouveau Continent »).
Il ne rentrera en Prusse qu’en 1827, et remplira pour le roi de
Prusse des missions diplomatiques.
En 1828, il entreprend un voyage d’exploration en Russie et dans
l’Asie centrale.
De 1847 à 1851, il publie le résultat de ses études
sous le titre de : « Cosmos, ou Description physique du
monde ».
Ses travaux scientifiques contribueront au développement
de la climatologie, de la géographie, de la botanique et
de la volcanologie.
Il décède à Potsdam en 1859. |
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Le Moniteur, 3 pluviôse an 10 |
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Berlin,
le 6 janvier.
La reconnaissance et l'intérêt que nous prenons à la gloire de notre pays,
se joignent à la curiosité pour nous engager à suivre dans leur
course périlleuse ceux de nos compatriotes qui se sont dévoués aux
dangers et aux ennuis des voyages lointains pour étendre la sphère
des connaissances humaines. Dans ce nombre se distingue surtout
le conseiller supérieur des mines, Alexandre de Humboldt, qui, avec
une fortune médiocre, et sans le secours d'aucun gouvernement, mais
avec des connaissances rares, avec un zèle ardent pour les sciences
et avec un courage à toute épreuve, s'est proposé de faire le tour
du globe pour recueillir des observations nouvelles sur la nature
et sur les hommes, sur la théorie de la terre, sur l'astronomie,
sur les positions géographiques et sur les animaux, les plantes
et les pierres. Après avoir parcouru déjà une grande partie des
déserts de l'Amérique méridionale, il vient de se mettre en route
pour le Pérou par terre, avec le dessein de revenir en Europe par
les Indes-Orientales. Ses dernières lettres sont de Carthagène ;
le trajet qu'il fit pour y arriver a été extrêmement dangereux.
(…)
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