Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

   

Waterloo battle 1815

 

 

 

1789-1815.com

   Annuaire 1789-1815   >    France  >    Commerce  >

.

Foire de Beaucaire

 

A l'époque qui nous intéresse, l'événement commercial le plus important en France était sans conteste la foire de Beaucaire, ville située sur le Rhône, dans le département du Gard.

 
 

 

Girault de Saint-Fargeau, Dictionnaire geographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France, Paris 1847.

   
 

Cette ville est dans une situation extrêmement avantageuse pour le commerce, à l'embouchure du canal d'Aigues-Mortes, sur la rive droite du Rhône et vis-à-vis de Tarascon (...).
Jusqu'à la hauteur de Beaucaire, le Rhône est navigable pour les allèges, les tartanes, les bombardes, les bricks même, qui arrivent à pleines voiles de tous les ports de la Méditerranée. La facilité qu'ont les navires qui tiennent la mer, de remonter à Beaucaire, a fait choisir cette ville pour l'entrepôt général du commerce de la France avec l'Espagne, les côtes d'Afrique et d'Asie, ainsi qu'avec tout le Levant et l'Italie ; pour être enfin le point central, et le rendez-vous connu sous le nom de foire de Beaucaire, où se réunissent les négociants et les industriels de presque toutes les contrées commerçantes. — La foire de Beaucaire se tient tant dans l'intérieur de la ville que sous des tentes construites dans une vaste prairie bordée d'ormes et de platanes qui s'étendent le long du Rhône. Cette foire, rivale de celles de Francfort, de Leipzig, de Novi, de Taganrok, etc., s'ouvre le 1er juillet et ferme le 28, mais elle ne commence guère à s'animer que vers le 18. A cette époque, Beaucaire quitte son immobilité silencieuse, son triste vêtement de ville de province ; tous les bateaux chargés qui viennent du Nord , du Midi et de l'Ouest, jettent leurs amarres le long des quais. Les marchandises roulent sur le port, circulent dans les rues, s'empilent dans les magasins. Vers le 20, acheteurs et vendeurs sont en présence. Bientôt, dans cet espace où dix mille personnes sont à l'étroit en temps ordinaire, se groupe et se foule une population de deux et quelquefois de trois cent mille négociants français, grecs, arméniens, turcs, égyptiens, arabes, italiens, espagnols et autres, qui viennent pour y vendre ou pour y acheter les produits de l'industrie de toutes les nations. Il n'y a point de marchandise, quelque rare qu'elle soit, qu'on ne puisse y trouver. Aussi, malgré le peu de temps que dure la foire, s'y fait-il un commerce immense, dont le chiffre s'élève à plusieurs millions. La foire se termine le 28 juillet à minuit ; les effets payables en foire sont exigibles le 27 : un tribunal de conservation, composé de douze membres, juge tous les différends que les affaires occasionnent pendant sa durée. — Le dimanche qui précède la clôture de la foire, le préfet du Gard vient à Beaucaire et y donne un grand bal ; c'est ainsi que finissent les affaires avec le plaisir. Ensuite on emballe les marchandises, ou bien on les cède à bas prix ; on part, et Beaucaire reprend soudain ses habitudes de far niente ; mais en un mois la ville a gagné de quoi dormir toute l'année.

 

tartanes

bombardes

bricks

 

 

 

 

 

Journal de l'Empire du mardi 11 août 1812 :

   
 

La foire de Beaucaire a été généralement bonne cette année, à l'exception de quelques articles dont le débit a été peu considérable, les marchandises s'y sont vendues à l'avantage du commerce.
Parmi les articles dont la vente a été facile, on peut citer les draps (de Languedoc), les soieries, les cuirs, les savons, la bonneterie, les bas de coton, les schalls. La toilerie, qui était en petite quantité, s'est vendue à haut prix. Les laines ont été très abondantes et se sont bien vendues. Le riz, dès que l'on sut que les bâtiments de mer n'arrivaient pas, éprouva subitement une augmentation d'environ 7 fr. par quintal métrique. Il y a eu peu de marchandises coloniales ; cependant le prix du sucre a diminué de 45 à 50 cent. par kilogramme ; il était, à la fin de la foire, à 11 fr. 35 cent.
Les négociants, en général, ont eu lieu d'être satisfaits de leurs affaires en foire ; et ce qui prouve qu'elles ont été bonnes, c'est que les paiements s'y sont faits avec beaucoup de facilité, et qu'il y a eu très peu de protêts. L'argent a été fort abondant.
Le commerce a éprouvé cette année le bien qui devait résulter des dispositions du décret impérial du 15 juin dernier, en vertu duquel trois agents de change et trois courtiers de commerce sont spécialement désignés pour la tenue de la foire de Beaucaire ; ce qui facilité et régularise les opérations.

 
 

 

 

 

     

 

_ Retour au haut de la page.

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com - waterloo1815.com  © Bernard Coppens 2013 - Tous droits réservés.