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Dents.
Les dents ont une progression d’accroissement qui, à différents
âges, s’annonce par des caractères sensibles.
L’émail qui couvre les dents contribue autant à leur
solidité qu’à l’ornement de la bouche. Aussi indique-t-on
une foule de moyens pour conserver la blancheur de cet émail,
moyens très pernicieux, sans doute, puisqu’ils tendent tous
à le détruire, soit en opérant mécaniquement,
c’est-à-dire en l’usant par le frottement, soit en opérant
chimiquement, c’est-à-dire en le dissolvant : les premiers,
sous la forme de poudre ou délectuaire blancs, noirs, colorés,
etc. sont toujours composés de pierre ponce, d’émeri,
ou autre poudre rongeante ; les seconds, déguisés
par des teintures et des esprits, cachent toujours un acide minéral,
et particulièrement l’acide vitriolique. Cependant, il arrive
souvent que les dents sont attaquées par un tartre rongeur,
ou qu’elles perdent leur couleur. M. Magellan, dans une note insérée
dans le Journal de Physique, mars 1783, regarde cette croûte
tartareuse comme un produit d’insecte et de même nature que
la substance des madrépores : quel peut donc être le
moyen de prévenir ces maladies des dents et de les guérir
? La propreté seule suffit pour s’en garantir, et si l’on
a soin de se laver exactement la bouche la matin et après
le repas, les dents s’entretiendront d’elles-mêmes dans leur
éclat et dans leur fraîcheur.
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