Chaque
compagnie de fusiliers était composée de :
un
capitaine,
1
lieutenant,
1
sous-lieutenant,
1
sergent-major,
4
sergents,
1
fourrier,
8
caporaux,
94
fusiliers,
2
tambours.
Chaque
bataillon de guerre (chef de bataillon, adjudant-major et adjudant
sous-officier compris) comptait donc 761 hommes.
L’état-major
comprenait, outre le chef de brigade, les chefs de bataillon et
les adjudants, un quartier-maître, 1 vague-mestre, 3 officiers de
santé, 1 tambour-major, 1 caporal-tambour, 8 musiciens dont un chef,
et 4 maîtres-ouvriers (un maître tailleur, un maître cordonnier,
un maître guêtrier et un maître armurier).
Les
“Helvétiens” formaient donc théoriquement un corps de 18
mille hommes à la solde de la République. En réalité,
ce chiffre ne fut jamais atteint, loin de là.
Un
arrêté du 27 janvier 1801 réduisit le nombre des demi-brigades helvétiques
pour permettre de porter chacune d’elles à l’effectif réglementaire.
Il en résulta la fusion de la 1re avec la 6e, de la 2e avec la 4e,
et de la 3e avec la 5e.
En
avril 1803, le premier consul envoie la 1re demi-brigade helvétique
rejoindre son 1er bataillon à la Rochelle, afin, écrit-il
"qu'elle puisse prendre une organisation définitive
et stable". Il insiste pour qu'elle prenne tous les moyens
de se recruter car, écrit-il : "Il est impossible
que nous puissions longtemps tenir tant d'officiers avec si peu
de soldats".
Au même moment, la 2e demi-brigade est en Italie. Elle n'est
forte que de 600 hommes. Aussi, le premier consul donne-t-il l'ordre
d'y incorporer un bataillon d'infanterie légère helvétique,
ce qui doit porter son effectif à 1.100 hommes. "Il
faut écrire au landamman et au chef de brigade qu'il est
nécessaire qu'elle se complète".
Quant à la 3e demi-brigade, incomplète elle aussi,
elle se voit adjoindre les 1er et 2e bataillons de ligne des troupes
helvétiques qui, fusionnés, doivent constituer le
3e bataillon, et se rendre à Marseille, et de là,
en Corse.
Le 4 vendémiaire an 12 (27 septembre 1803) était signé
entre le général Ney et les commissaires de la Diète
helvétique un nouveau traité d'alliance entre la République
française et la confédération helvétique,
suivie d'une capitulation selon laquelle la République française
prenait à son service 16.000 hommes divisés en 4 régiments
de 4.000 hommes. Cette disposition ne reçut un début
d'exécution qu'en ventôse an 13 (15 mars 1805), date
à laquelle fut créé le 1er régiment
suisse au moyen du fond des trois demi brigades helvétiques.
La
3e demi-brigade forma les 2 premiers bataillons du ler régiment
suisse ; la 1re demi-brigade forma le 3e bataillon, et la 2e demi-brigade
forma le 4e.
Uniforme
: Les demi-brigades helvétiques portaient l’habit bleu national,
revers et parements jaunes liserés de rouge ; poches en travers
à passepoil jaune ; doublure, veste et culotte blanches. Boutons
de métal jaune. Cocarde aux couleurs helvétiques : vert, rouge,
jaune.