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Amiot,
Art militaire des Chinois |
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L'Esprit des Journaux, 30 octobre 1773, page 170. |
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Etat
actuel de l’Art et de la Science Militaire à la Chine, tiré
des livres militaires des Chinois, avec diverses observations sur
l’étendue et les bornes des connaissances militaires chez
les Européens ; in-12. A Londres, et se trouve à Paris
, chez Didot l’aîné, rue Pavée , près
du Quai des Augustins, 1773.
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Amiot
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L’Empereur Yong-tcheng,
père de l'Empereur régnant, a fait traduire en Tartare-Mantchou
, tous les livres classiques des Chinois fur l'art militaire. Le père
Amyot, missionnaire à la Chine, a envoyé en France ces
livres traduits en français, et M. de Guignes les a publiés.
Ce sont des extraits de ces livres classiques qui composent les instructions
que l'on nous donne aujourd'hui fur l'état actuel de l'art
et de la science militaire à la Chine. Ces extraits font accompagnés
de notes, d'observations, de réflexions fur le gouvernement
de la Chine, et fur les progrès des sciences militaires en
Europe. Les observations fur la tactique, dictées par un officier
général distingué à tous égards,
feront un objet d'étude et d'instruction pour tous ceux qui
s'occupent des sciences militaires. Mais le commun des lecteurs et
ceux qui étudient l'histoire, pourront puiser dans ce bon ouvrage
des connaissances fur le gouvernement de la Chine, plus saines et
plus vraies que celles que nous en ont données la plupart des
historiens. Si le gouvernement chinois n'est pas sans défauts,
il est du moins celui qui approche le plus de la perfection. Il n'y
a d'autres lois dans cet heureux pays, que des instructions toujours
fondées fur des principes évidemment avantageux au genre
humain ; et les édits des empereurs font moins des ordres qu'un
maître prescrit, que des leçons qu'un père tendre
donne pour contribuer au bonheur de ses enfants. L'instruction de
l'Empereur Yong-tcheng à ses troupes, dont on trouve l'analyse
dans cet ouvrage, contient dix préceptes dont la morale est
si pure, qu'il serait à souhaiter qu'elle fût gravée
dans le cœur de tous les hommes. L'Empereur annonce dans cette instruction,
qu'il s'est toujours appliqué à acquérir la grande
science. Or, l'objet de cette science des Chinois, suivant l'explication
qu'en donne le père Amyot, est de régler son propre
cœur avant de vouloir régler celui des autres ; de donner de
bons préceptes fur le gouvernement ; d'enseigner la manière
de pratiquer le bien et de s’y soutenir constamment, pour avoir la
tranquillité de l’esprit et le repos du corps. Cette grande
science des Chinois, en un mot, est la connaissance des droits et
des devoirs des hommes réunis en société ; c'est
précisément ce que des philosophes qui travaillent à
l'instruction des peuples, et par conséquent à leur
bonheur, ont appellé la science économique, d'où
on leur a donné le nom d'Economistes. Mais, comme on l'observe
dans cet ouvrage, cette dénomination n'a-t-elle pas fait au
commencement un peu tort au progrès des vérités
utiles que démontre la science économique ? Car, autant
les hommes aiment la nouveauté, autant sont-ils en garde contre
les novateurs, surtout s'ils sont désignés par un nom
particulier. |
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