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L’art
de procréer les sexes à volonté,
ou
Système complet de Génération
; par Jacques-André Millot.
(1
vol. in-8° de 384 pages, avec fig. A Paris, chez l’Auteur, et Migneret,
imprimeur.)
Nous
nous hâtons de déclarer que cet ouvrage, malgré la singularité de
son titre, ne doit pas être confondu avec plusieurs autres qui ont
paru sur le même sujet. L’auteur, pour rendre probables les moyen
qu’il indique, s’est vu forcé de faire un grand nombre de recherches
qu’il a classées avec méthode, et qu’il a accompagnées de réflexions
judicieuses ; c’est principalement sous ce rapport que son ouvrage
nous semble mériter une attention particulière de la part de tous
les hommes instruits.
Le
grand œuvre de la génération a, de tout temps, fait l’occupation
et le désespoir des physiologistes et des médecins. Il n’est pas
d’hypothèses qu’ils n’aient imaginées, pas d’expériences qu’ils
n’aient faites pour déchirer le voile épais que la nature semble
s’être plu à répandre sur cette opération.
Le
Cen Millot, après avoir analysé les divers systèmes des Séministes,
des animatistes, des
ovistes, et celui des molécules
organiques, s’attache à démontrer toutes les erreurs particulières
à chacun d’eux ; ses reproches, surtout, tombent sur l’insouciance
de leurs auteurs, relativement à l’explication de l’origine du placenta.
Rattachant ensuite ses idées particulières au système des ovaires,
il prouve qu’il est le seul vrai, le seul sur lequel on puisse fonder
avec certitude la science de la génération.
C’est
ici qu’il importe de recourir à l’ouvrage même, pour y suivre, pas
à pas, la doctrine de l’auteur sur la préexistence des germes, le
mode de fécondation humaine, la formation des sexes, la sanguification
du fœtus, la naissance des hermaphrodites, et enfin, sur les ressemblances
ou les dissemblances.
Telle
est, en général, la théorie physiologique sur laquelle le Cen Millot
établit l’Art de procréer
les sexes à volonté. Trente ans d’expérience, dit-il lui ont
toujours fourni les mêmes résultats.
L’ouvrage
est terminé par quelques observations critiques sur les sublimes
découvertes de Spallanzani ; c’est,
selon nous, un motif de plus pour exciter la curiosité des savants.
Delachaussée.
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