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Bataillons coloniaux


Un arrêté du 20 frimaire an 11 (11 décembre 1802) prescrit la formation de six dépôts pour les colonies, destinés à recevoir les soldats qui voudraient servir aux colonies, les conscrits déserteurs arrêtés par la gendarmerie et "les hommes en état de servir et qui seraient sans aveu". Il faut comprendre que le souhait que pouvaient exprimer ces hommes « qui voudraient servir aux colonies », était quelque peu forcé.
Ces six dépôts coloniaux devaient être placés à Dunkerque, Le Havre, Nantes, Rochefort, Bordeaux et Marseille.
Les hommes devaient être embarqués pour les colonies par escouades de 30 hommes.

 

 
 

Le 28 thermidor an XI, vu la difficulté de se débarrasser de ces hommes en les envoyant aux colonies à cause de la reprise de la guerre et de la supériorité maritime anglaise, le premier consul décide de transformer ces dépôts coloniaux en 4 bataillons. Il s'agissait dès lors de corps de discipline ou de punition, mais ils conservèrent néanmoins leur qualificatif de « colonial ».
Afin de prévenir la désertion ou l'évasion de ces dangereux sujets, ils furent placés dans des îles :
en 1810 l'Empereur, répondant à une proposition du ministre de la guerre de réduire à 3 les 4 bataillons coloniaux, prescrit de conserver les 4 bataillons, mais de les réduire à 4 compagnies, et de les placer respectivement à Flessingue dans l'île de Walcheren (1er bataillon), en Corse (2e bataillon), à l'île de Ré (3e bataillon) et à Belle-Île (4e bataillon).
Le 28 décembre 1810, Napoléon approuve la formation d'un nouveau bataillon colonial composé d'hommes dangereux qui se trouvaient en Toscane et dans les États romains.
Le 7 mars 1811, Napoléon ordonne que le 3e bataillon qui est à l'île de Ré soit envoyé à l'île d'Aix, mais sur la demande du général commandant la 12e division militaire, le dépôt du bataillon est maintenu dans l'île de Ré.
Le 3 août 1811, Napoléon écrit au ministre de la guerre que « l'idée de mettre les armes à la main aux mauvais sujets est une idée funeste ». Il ordonne en conséquence de créer 4 bataillons de pionniers coloniaux -qui ne seraient armés que d'outils- à 4 compagnies de 200 hommes, et de verser dans ces nouveaux bataillons tout ce qui, dans les bataillons coloniaux, est vraiment mauvais sujet. Ceux-ci sont en conséquence réduits chacun à 4 compagnies de 100 hommes. L'empereur prend pour exemple le bataillon colonial de l'île de Ré, fort de 700 hommes, qui doit envoyer 300 hommes aux pionniers. (Correspondance générale, Fondation Napoléon, 27949. )
Le 25 novembre 1813, Napoléon ordonne de retirer les fusils aux bataillons coloniaux, et de les armer de pioches. La même mesure est prescrite pour tous les bataillons ou régiments espagnols, croates ou étrangers « sous quelque dénomination que ce soit ».
Néanmoins, le 22 décembre, Napoléon approuve la proposition de conserver les fusils au 3e bataillon « qui sert fort bien à l'île d'Oléron dont il fait la principale défense ».
Le 28 septembre 1814, une ordonnance du roi réduit les bataillons coloniaux et les bataillons de pionniers coloniaux en deux nouveaux bataillons coloniaux.

Uniformes
L'arrêté de création donne comme seule indication :
"L'uniforme de ces bataillons sera couleur gris de fer , à moins qu'il n'y ait aux dépôts de quoi les habiller en bleu ; et alors le renouvellement de l'habillement sera établi en gris de fer."
C'est maigre...
L'uniforme porté par ces bataillons nous est connu par une gravure de Martinet. Le fond de l'uniforme est en drap gris-bleu, le collet, les revers et les parements sont rouges, la doublure est blanche.
L'équipement et l'armement sont ceux de l'infanterie de ligne. Les boutons sont de métal blanc, mais la plaque de shako est en cuivre jaune et porte le chiffre 1 estampé. Le soldat representé appartient donc au premier bataillon qui était situé, à cette époque, à Flessingue, à l'embouchure de l'Escaut.
Il est possible que l'uniforme porté par les autres bataillons ait présenté des différences avec celui représenté ici.

 
 
 

 

     
       
 
     

 

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