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Ce
corps est organisé, à Saint-Germain, le 17 septembre
1792, par le général
Ligonnier, avec le citoyen Louis Ruttau pour chef de brigade.
L'état-major et les capitaines seulement sont nommés
par le pouvoir exécutif. Les autres grades le sont à
l'élection.
Le corps part pour Wissembourg le 7 novembre, arrive à Spire
le 10 décembre et fait partie de l'armée du général
Munier, chargé de surveiller Manheim.
Les dilapidations y sont à l'ordre du jour. Les commissaires
des guerres constatent que tout est dans un état déplorable
sous le rapport du recrutement, de la remonte, de l'habillement,
de l'équipement, du harnachement, etc.
Les représentants du peuple à l'armée du Rhin
reconnaissent la nécessité de donner le commandement
à un militaire qui, par un service habituel dans les troupes
à cheval, ait acquis les connaissances nécessaires
pour réorganiser ce corps et le mettre dans l'état
de rendre à la patrie tous les services auxquels il est poussé
par son ardeur patriotique.
Le 14 février 1793 le maréchal de camp Lafarelle,
employé a l'armée des Vosges, écrit de Frankentahl
au ministre de la guerre que « conformément aux
ordres du, général Custine, il a passé la revue
des chevaux du 1er corps des Hussards de la Liberté. 25 atteints
de la morve ont du être abattus sur-le-champ ; 73 ont été
réformés et les meilleurs conservés pour compléter
un escadron de guerre, actuellement vers Manheim. Les autres seront
versés au dépôt du fort Louis où l'on
tentera de les refaire. Du reste, tous ces chevaux manquaient complètement
de soins, n'étaient pas pansés depuis longtemps. Le
corps se retranche derrière le manque d’argent qui n'a pas
permis d'acheter les effets nécessaires pour cela. Il est
utile qu'on lui donne, au plus tôt, un chef capable. Les hommes
sont pleins d'ardeur et d'envie de s'instruire. »
Le chef de brigade Ruttau passe devant quatre tribunaux sous la
prévention de dilapidations et est acquitté. Son successeur
Westermann est destitué et, en 1794, fait des démarches
pour être replacé à la tête d'un régiment.
Le 12 floréal an II (1er mai 1794),
le 1er corps des Hussards de la Liberté forme le 7e
régiment bis de Hussards.
(Source : Les
Corps francs de cavalerie pendant la Révolution, article
du capitaine Choppin paru en octobre 1891 dans le Spectateur
militaire.) |
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