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Le Nain Jaune, ou Journal des
arts, des sciences et de la littérature, n° 374, 20 juin
1815. |
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TABLETTES
HISTORIQUES.
A peine
entrées dans la lice, nos armées sont victorieuses
de tous côtés. En Belgique, l'Empereur culbute la grande
armée commandée par Wellington et par Blucher; en
Italie, le maréchal Suchet, attaqué par l'ennemi,
le repousse vivement. Le canon nous a annoncé ces premiers
succès. Mettre en doute la défaite totale des coalisés
sur tous les points où nous les rencontrerons est d'un mauvais
Français.... Chercher à atténuer l'importance
de nos victoires , et chercher à détruire l'effet
de ces victoires sur l'opinion publique, est un genre de crime qui
fut inconnu jusques à ce jour, et qu'il a fallu une année
de la plus stupide des dominations pour faire naître parmi
nous. Ce crime est la tactique la plus dangereuse qu'emploient les
désorganisateurs: cachés derrière l'égide
de la liberté de la presse, ils ont calculé jusqu'à
quel point on pouvait en faire une arme offensive contre la patrie.... |
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Voici
ce qu'écrit à ses parents un jeune volontaire qui ne
s'est enrôlé que depuis le 15 mai dernier dans la jeune
garde :
« Je suis libre de ne pas aller au feu et de rester au camp
du général; mais mon amour pour l'Empereur me fait une
loi d'aller m'unir à mes camarades, pour combattre ceux qui
osent attaquer notre belle patrie. Non, jamais l'ennemi n'entrera
en France. Les troupes sont bien disposées, et trop attachées
au grand Napoléon, pour ne pas verser jusqu'à la dernière
goutte de leur sang. Si vous pouviez voir l'enthousiasme de nos braves
militaires, dignes soutiens de la France! Si vous les entendiez, lorsqu'ils
partent, crier vive Napoléon! vive notre Empereur! Non, mes
chers amis, ne craignez rien. Jamais notre père, notre Empereur,
ne succombera. Nous jurons tous de le défendre au péril
de notre vie. Après cette campagne qui, je l'espère,
ne sera pas très longue, j'irai vous voir, et vous porter le
détail de nos succès. ». |
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Cinq
bataillons de la garde nationale d'Avesnes se sont portés sur
le passage du prince Jérôme à son arrivée
dans cette ville. « Que voulez-vous, mes amis, leur a dit le
frère de l'Empereur ? — Des cartouches et des Prussiens, ont
répondu les braves ». |
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Jérôme
Bonaparte |
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