Maubeuge

VOYAGE D’ETUDE A MAUBEUGE

SAMEDI 16 OCTOBRE 2010

 

Eh oui, le temps passe vite, samedi 16 octobre nous étions partis pour notre dernier voyage 2010, direction la « douce France » comme chantait si bien Charles Trenet.

Premier arrêt avant Maubeuge, le Cimetière militaire de Saint Symphorien créé par les Allemands, après la bataille de Mons du 23 août 1914, pour leurs morts mais également pour les soldats britanniques tombés au champ de bataille. A cette époque, où les Uhlans et les Dragons s’affrontèrent, le fair-play entre ennemis existait. Tous sont enterrés dans un même respect avec monuments dédiés aux deux pays.

Petit incident à déplorer, un de nos membres se blesse en faisant une chute sur une des nombreuses marches menant au cimetière. Bon rétablissement, M. Deglimme.

La prochaine étape était la découverte des fortifications Vauban de Maubeuge, datant de 1684.

Qui ne connaît Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, maréchal de France.

« Ville assiégée par Vauban, ville prise ; ville défendue par Vauban, ville imprenable » tel était le slogan qui définissait ce grand homme, pourtant mort en disgrâce.

Pour rappel, Maubeuge, ville frontière, représentait un enjeu stratégique pour la défense du territoire. En 1678, la ville revint à la France par le Traité de Nimègue et Vauban fut chargé de la fortifier.

Maubeuge fut occupée pendant la Guerre 1914-1918. Durant la Seconde Guerre Mondiale, elle subit également de graves dommages.

Etant assez nombreux, nous étions séparés en deux groupes. Mon groupe « Bravo » commença la visite guidée par le musée du Corps de Garde (où la reconstitution du plan en relief de 1825 fut commentée longuement par le guide) avant d’entamer notre périple dans les fortifications restantes et couloirs bas et étroits. Les fortifications de la rive gauche de la Sambre sont les seules qui subsistent, elles s’étendent sur 30 ha.

La construction des fortifications de Maubeuge demanda jusqu’à 8.000 hommes, travaillant par équipe de 15 personnes, 14 heures par jour, six jours sur sept, les dimanches étant laissés libres au peuple pour ses dévotions. Comme le guide le souligna si bien, nous n’ajouterons aucun commentaire !

Je fus frappée par les pensées de Vauban tellement logiques, si actuelles, placées tout autour du plan en relief et je ne peux m’empêcher d’en reproduire une :

«La guerre a pour père l’intérêt, pour mère l’ambition et pour proches parents, toutes les personnes passionnées qui nous conduisent au mal » (Vauban).

Après cette «promenade apéritive», nous l’avions bien gagné, notre repas. Tous les membres étaient heureux de retrouver le Campanile : buffet excellent, desserts aussi, le vin plus que bon. Fons Wuyts, notre vice-président, qui assumait l’intérim du voyage en l’absence de Willy Wilmotte à qui nous souhaitons un bon rétablissement, tenait à nous faire partager les petites économies réalisées sur le budget « voyages » et nous avait même promis, si nous étions sages, une petite surprise pour le retour.

Bien repus, il était temps de regagner le car pour la visite du Fort de Leveau.

Très bon accueil par de jeunes guides qui commencèrent la visite par un peu d’histoire.

Ce fort fait partie des six forts (le Sarts, Boussois, Cerfontaine, le Bordiau, Hautremont et Leveau) construits en périphérie de Maubeuge afin de mettre la ville à l’abri des bombardements d’artillerie.

Les travaux débutèrent en 1882 pour se terminer en septembre 1884 par l’entrée et la contrescarpe du fossé.

L’entrée du fort est encadrée par une petite caserne donnant sur le fossé de gorge qui abritait l’infirmerie, les logements des officiers, la salle de télégraphie et le corps de garde. Plus tard, en 1910, il fut décidé d’établir un observatoire cuirassé et une tourelle pour deux canons de 75 mm.

Ces travaux commencèrent en 1914. Mais en août 1914, le siège de Maubeuge commence. Début septembre les Allemands anéantissent le fort. L’ordre d’évacuer est donné et parmi les hommes on déplore des pertes. Toutes les défenses du fort sont détruites par les Allemands.

Entre 1935 et 1940 des travaux furent réalisés.

En septembre 1944, le fort sera le théâtre de combats entre les Résistants et les soldats allemands retranchés dans le fort.

Le musée est consacré à la Première Guerre Mondiale. On y voit les conditions de vie des Poilus.

Le mémorial Patton rassemble entre autres les éléments de l’avion de chasse américain Mustang qui s’écrasa le 15 janvier 1945 à la Longueville et qui fut retrouvé ainsi que le corps du pilote en 2001.

Les guides vinrent nous reconduire jusqu’au car. Plusieurs membres posaient encore des questions tant la visite avait été intéressante. L’heure de la séparation avait sonné !

Petite surprise avant le retour : Fons Wuyts nous offrit le « dernier » verre de l’amitié. Les voyages 2010 étant terminés, le rendez-vous est fixé au printemps 2011 à moins que le temps ne vous semble long au point de décider de nous rendre une petite visite au musée. N’oubliez pas les conférences que nous organisons, les 30 novembre et 4 décembre pour les membres intéressés.

Nous étions tous bien fatigués et sans courage pour chanter le refrain du célèbre « Un clair de lune à Maubeuge ». Je savais que notre ami Willy Wilmotte avait l’intention de tester nos voix et je devais lancer le refrain. Malheureusement, personne ne peut égaler notre cher Bourvil quand il chantait :

« Tout ça n’vaut pas, un clair de lune à Maubeuge

Tout ça n’vaut pas, le doux soleil de Tourcoing (coin-coin – Oh je vous en prie, hein !)

Tout ça n’vaut pas, une croisière sur la Meuse

Tout ça n’vaut pas, des vacances au Kremlin-Bicêtre »

Sur ces bonnes paroles, je terminerai en vous disant que j’ai été très heureuse de vous revoir et surtout un grand bravo et mille mercis à Fons Wuyts. Fons, tu as assumé l’intérim d’une main de maître. Tout fut parfait, peut-être le temps nous a boudés un peu. Le soleil fit quelques efforts pour montrer le bout de son nez avec parfois même un coin de ciel bleu.

Si je ne vous voyais plus cette année, bonne fin d’année à tous.

Claudine Meurice

Secrétaire SRAMA

 

Le reportage photographique de cette journée est accessible sur :

https://picasaweb.google.com/100171128013313345118/
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