Hollande

VOYAGE D’ETUDE AUX PAYS-BAS

SAMEDI 18 SEPTEMBE 2010

Les quarante sept participants inscrits étant tous présents dès 07h30, l’autocar s’est (exceptionnellement !) mis en route avec près de dix minutes d’avance sur l’horaire prévu. Partant de l’Ecole Royale Militaire, le voyage s’est développé sur autoroutes en passant par Anvers, Turnhout, Eindhoven, jusqu’au but de la première étape, Oirschot.

Après quelques mouvements d’hésitation du chauffeur pour trouver l’entrée de la caserne Ruyter van Steveninck à Oirschot, nous pénétrons dans un immense domaine militaire composé, entre autres, de nombreux bâtiments en dur et très uniformes. Ces bâtiments, à usage multiple et aux dimensions identiques, de l’ordre de 10 x 30 mètres, ne comprennent qu’un rez-de-chaussée de plain-pied et sont disséminés sous une moyenne futaie. Ils sont reliés entre eux par des voies carrossables et des piétonniers. Le tout est impeccablement propre et entretenu. Cette dispersion bucolique annihile toute impression d’un casernement. Nous nous y promènerions bien volontiers, tout particulièrement avec l’ensoleillement qui nous accompagne ce jour-là.

Deux de ces bâtiments, proches l’un de l’autre, sont réservés au Musée de la Brigade et Garde «Princesse Irène». Dans un troisième bâtiment, un peu plus éloigné et comportant un bar, nous pouvons nous servir un café gratuit, par ailleurs bienvenu. Nous y sommes chaleureusement accueillis par Monsieur Hans Sonnemans qui, avec un accent chatoyant, nous expose un résumé de l’histoire de la brigade et présente quelques réflexions concernant les pièces exposées.

Pour mémoire, l’histoire de la Brigade Princesse Irène est comparable à celle de la brigade Piron durant la WWII.   Ces deux brigades, constituées en Angleterre en 1941, ont entièrement été équipées de matériel et d’armement de conception anglaise et ont toutes les deux participé à la libération de leur pays respectif.

Après la seconde guerre mondiale, la Brigade Princesse Irène a dû participer en 1945/1949 aux conflits qui marquèrent la fin de l’occupation coloniale des Indes Néerlandaises (Java, Sumatra, Bornéo …). A cette époque, l’équipement et l’armement sont principalement de conception américaine. Actuellement, le 17ème bataillon d’infanterie blindée a repris les traditions du Régiment Princesse Irène et a participé aux missions de maintien de la paix dans les Balkans, à Chypre et plus récemment en Iraq et en Afghanistan.

Toutes ces périodes conflictuelles sont présentées dans les vitrines sous forme d’équipements militaires, de cartes géographiques, de documents et d’objets anecdotiques, privés ou militaires évoquant la dure réalité des combats et les émotions glorieuses, parfois et même souvent pénibles, qui leurs sont associées. Une vitrine est consacrée à l’Ordre Militaire de Guillaume d’Orange, fondé en 1815 après la bataille de Waterloo. Il s’agit de la plus haute distinction militaire des Pays-Bas.

Il est impossible de présenter en détail tous les objets proposés. Toutefois, il y a moyen de se faire une idée plus précise des pièces exposées par le biais du «Web» au moyen du site :

http://www.fuseliers.net/regimentsverzameling.htm, où trois visites virtuelles à 360° sont disponibles.

L’histoire des Indes néerlandaises peut être rencontrée sur :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Indes_orientales_néerlandaises .

La visite des lieux à Oirschot se termine par une petite promenade à pied vers le monument, très sobre et construit en briques, érigé dans une vaste clairière en l’honneur des héros du régiment. Un court hommage leur est rendu par notre Vice-président Fons Wuyst, suivi d’un instant de recueillement.

Le voyage s’est ensuite poursuivi en direction de Best. Quelque quinze minutes suffirent pour y parvenir et atteindre en périphérie une région boisée. Au coeur de celle-ci, se trouve un ancien «Mob. Complex» (noyau mobilisateur) des armées britannique et hollandaise, désaffecté depuis la fin confirmée de la guerre froide. Tous les hangars de ce centre, constructions métalliques robustes et aux dimensions appréciables, ont été convertis en halls d’exposition à caractère privé et didactique. L’un de ces hangars a été transformé en centre d’accueil, complété par un café/brasserie de construction plus récente et au décor rustique, «t’ Boshuys».   Dans une ambiance vraiment chaleureuse, nous y prenons un repas très convivial et conforme en tous points au menu annoncé.  Restaurés, nous commençons la visite du grand parc-musée «Wings of Liberation».

Nous avons beaucoup de chance ce jour-là. Tout d’abord les conditions climatiques sont magnifiques et ensuite, notre visite du 18 septembre coïncide avec la commémoration de l’opération Market-Garden exécutée durant la même période de 1944.

A cette occasion sont présents, une exposition d’anciens véhicules «Citroën», des petites locomotives à vapeur fonctionnelles, des miniatures militaires téléguidées et des groupes de reconstitutions en uniformes anglais et américains, avec des G.M.C., des Jeeps, des Bedford, Half-track, une infirmerie de campagne assez réaliste, un bivouac et ses tentes kaki. Un véritable «G.I.  Circus», pour reprendre une expression récemment apprise ! Des photos de cette journée de commémoration sont accessibles sur :

http://www.wingsofliberation.nl/

Deux guides, francophone et néerlandophone, nous accompagnent et formulent des commentaires à l’égard des vitrines, des scènes de reconstitution et de leur contexte historique. Le canevas du musée se décrit sur base d’une logique évidente : introduction consacrée à la guerre de 14/18, l’interbellum et le nazisme de 1918/1939, la mobilisation de 1939, l’invasion allemande du 10 mai 1940, l’occupation et la résistance de 1940/1945, la libération de 1944/1945 et plus spécialement l’opération Market-Garden, laquelle occupe les quelque 80% du parc-musée.   Une enfilade de bâtiments du noyau mobilisateur lui est consacrée. C’est un parfait exemple de la muséologie moderne, orientée vers la vulgarisation et destinée à provoquer l’émotion, à montrer les évènements, en faire percevoir les enjeux et, dans la mesure du possible, de les faire comprendre, voire de les justifier.   Pour tenter d’atteindre ces divers objectifs, le « Wings of Liberation » présente des cartes géographiques, des documents, des photos et expose des reconstitutions en grandeur nature avec des mannequins en civil ou dans l’uniforme de belligérants, des armes portatives, des munitions de diverses grandeurs ou formes, des équipements, des engins, des véhicules,     des canons, dont le célèbre 88 allemand, et des chars. Tout le matériel présenté est soit américain, anglais ou allemand.

Très impressionné de pouvoir toucher un «Dakota» DC 3 et plus loin un «Long Tom» de 155, avec son tracteur chenillé !

Le temps a manqué pour tout découvrir ou contempler, d’autant qu’avant de battre le rappel et de donner le signal du retour, une dernière consommation a été prise au «t’ Boshuys».

La place manque également pour une description plus détaillée. Est-ce d’ailleurs le but d’un compte-rendu de synthèse ? Celui qui souhaite approfondir, sans aller sur place, et se faire une idée de certaines perceptions concernant la WW2, peut consulter :

http://www.tweede-wereldoorlog.nl/

http://www.go2war2.nl/

http://www.oorlogsmusea.nl/

http://www.ww2awards.com/

http://www.wingsofliberation.nl/

http://www.stiwot.nl/

http://www.libertypark.nl/

Après deux petites heures de route sans encombre, nous revenons à notre point de départ, certains regrettant que les jambes puissent devenir lourdes et tous que les belles journées soient si courtes. Merci à notre vice-Président pour la très bonne préparation de ce voyage d’étude bien agréable et parfaitement rodé.

A 19 heures, le car se rangeait près du parc du Cinquantenaire.

Philippe Kodeck

   Administrateur S.R.A.M.A .

Le reportage photographique de cette journée est accessible sur :

https://picasaweb.google.com/100171128013313345118/
WINGSOFLIBERATION2010?noredirect=1#