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Fiabilité
des cartes |
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Quelle
confiance un officier pouvait-il avoir dans les cartes qui lui servaient
en campagne. L'auteur des "Avant-postes de cavalerie légère",
F. de Brack, répond de façon précise à
cette question :
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De Brack, F. Avant-postes de cavalerie légère. Souvenirs.
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Q.
- Un officier de troupe légère doit-il se fier entièrement
aux cartes qui lui sont remises ?
R. - Non ; il doit les considérer plutôt comme une
indication utile, que comme une reproduction littérale de
ce qui est. Il ne doit jamais oublier de rectifier sur sa carte
les erreurs qui auraient pu s’y glisser, et d’ajouter les détails
utiles qu’elle ne donnerait pas. Il doit penser que plus la carte
est anciennement publiée, moins elle doit être exacte,
car en bien peu d’années souvent, des villages disparaissent,
d’autres se créent, d’autres se joignent et confondent leurs
noms, des routes changent de direction, des ruisseaux modifient
leurs cours, des étangs sont desséchés et donnés
à l’agriculture ; des gués sont remplacés par
des ponts, des ponts sont abattus et reportés plus loin ;
des terres couvertes de forêts, de bruyères, de marais,
des champs, des vignes, des prés, changent entre eux de destination,
de production et par conséquent de formes topographiques.
Il doit aussi se rappeler que la petite dimension de l’échelle
sur laquelle la plupart des cartes sont faites, doit souvent entraîner
des erreurs. Ainsi, je le répète, il faut que cet
officier considère la carte qui lui est remise comme une
indication fort utile surtout pour la direction de sa marche, mais
qui, dans ses détails, ne doit pas entraîner de sa
part une confiance entière. |
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(Petit,
Maxime, Histoire de France illustrée, Tome second, de 1610
à 1871, Paris, Larousse, s.d., p. 444, note 1.) |
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«La
veille de la bataille de Frœschwiller, une patrouille de turcos
rapporta au quartier général une carte qu’avait laissé
tomber un officier allemand : aucun des officiers présents
n’avait encore vu une carte d’état-major. » (Général
Bonnal). Et l’on a raconté que le maréchal Le Bœuf
avait répondu à un député, en mettant
la main sur la garde de son épée : « La meilleure
carte d’un officier français, la voici. » |
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