Schérer
(Barthélémy-Louis-Joseph), né à Delle
près Porrentruy, servit d'abord 11 ans dans les troupes autrichiennes,
et entra ensuite dans le régiment d'artillerie de Strasbourg,
dont il était capitaine au moment de la révolution.
Il devint rapidement
général, puis commandant en chef de l'armée
des Alpes en novembre 1794.
Défit
complètement l'armée austro-sarde le 22 et 23 novembre
1795 à Finale et sur la rivière de Gênes.
Il demanda sa démission
et remit l'armée d'Italie à Bonaparte.
Nommé ministre
de la guerre en juillet 1797.
"Les
marchés scandaleux et le trafic des congés qui se
faisaient dans ses bureaux, avaient déjà engagé
le député Chabert à le dénoncer dans
la séance du 7 août 1798 ; mais le ministre démentit
ces assertions quelques jours après ; et ayant alors quitté
le ministère, il alla commander en Italie, où ses
défaites réitérées rappelèrent
de nouveau sur lui l'attention publique. Destitué du commandement,
une foule d'adresses des départements méridionaux
l'accusèrent d'être la cause des désastres de
l'armée. Les conseils retinrent longtemps des dénonciations
graves portées contre lui ; des rapports parurent les certifier
; on parlait de le mettre en accusation, lorsqu'on apprit sa fuite
: les scellés furent apposés sur ses papiers, et l'on
chargea le tribunal criminel de Paris d'informer contre lui ; mais
la révolution du 18 brumaire an VIII renversa une partie
de ses accusateurs ; et depuis, il est resté dans l'oubli,
vivant ignoré à sa terre près de Chauny, dans
le département de l'Aisne, où il est mort en août
1804." (Biographie Moderne, 4 p 282).
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