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Dernière modification: 15/11/2002 Paix avec l'Angleterre (1801) Angleterre. Londres, 17 septembre (30 fructidor). Jamais les communications entre la France et l’Angleterre n’ont été aussi fréquentes qu’elles le sont depuis la semaine dernière. Avant-hier, deux bâtiments parlementaires arrivèrent de Calais à Douvres, à une heure d’intervalle l’un de l’autre ; et le même jour il fut expédié des dépêches pour M. Merry à Paris. (Journal de Paris, 1er vendémiaire an 10.) ____________ Londres, 22 septembre (5me jour complémentaire.) - On croit généralement que le gouvernement de France veut sincèrement la paix, parce qu’il en a besoin comme l’Angleterre ; mais on se défie de l’influence secrète qu’exerce notre ancien ministère, dont plusieurs membres des plus marquants annonçaient ouvertement leur aversion pour une paix quelconque. - M. Otto est presque journellement au ministère des affaires étrangères, et nous croyons qu’il n’a omis aucun moyen de faciliter les négociations relatives à la paix ; mais comme nous l’avons fréquemment observé, ces négociations ont tout l’air de finir par une invasion. (The Times).(Journal de Paris, 6 vendémiaire an 10.) ____________ Paris, 11 vendémiaire. PAIX. Huit heures du soir. La signature des préliminaires de la paix avec l'Angleterre a été annoncée ce soir aux flambeaux, dans toutes les places et carrefours de Paris, par les commissaires de police escortés de la force armée et précédés des tambours et trompettes. Plusieurs monuments publics sont illuminés. Le canon retentit depuis une heure dans tout Paris. Vive la République triomphante ! (Le Citoyen français du 12 vendémiaire an 10-4 octobre 1802.) ____________ . Paris, 11 vendémiaire. Aujourd'hui (11), vers sept heures du soir, le bruit du canon s'est fait entendre à plusieurs reprises et pendant longtemps. A neuf heures, les commissaires de police escortés de plusieurs détachements de cavalerie et infanterie ont publié dans toutes les places et carrefours de Paris, au son d'une musique guerrière, la signature des préliminaires de la paix avec l'Angleterre. Cette heureuse nouvelle a été annoncée par ordre du gouvernement sur les principaux théâtres de la capitale. Ces préliminaires ont été signés à Londres le 9 vendémiaire. (Gazette de France, 12 vendémiaire an 10-4 octobre 1801.)
Paris. C’est le 9 vendémiaire que les préliminaires de la paix entre la France et l’Angleterre ont été signés à Londres, entre le C.en Otto et le lord Hawkesbury. La nouvelle en est arrivée à Paris, le 11, à 4 heures, et sur-le-champ elle a été transmise par le télégraphe sur tous les points de la république et à toutes les frontières. (Journal de Paris, 13 vendémiaire an 10.) ____________ Vers 4 heures, les ministres et les membres du conseil d’état s’étant réunis près les consuls, il leur a été donné lecture des préliminaires de paix. D’après ces préliminaires, les hostilités cessent, dès à présent, sur tous les points. Les Anglais rendent à la France tout ce qu’ils ont conquis sur elle. Ils auront la faculté de faire, en concurrence, le commerce du Cap. L’Egypte rentrera sous la domination de la Porte, et Malte sera rendue à l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, sous la protection d’une tierce puissance, qui sera désignée dans le traité définitif. Le Cap-de-Bonne-Espérance est rendu aux Bataves, Minorque aux Espagnols. L’Angleterre conserve l’île de Ceylan, et celle de la Trinité. La paix définitive sera signée à Amiens ; c’est le lord Cornwallis qui y viendra comme ministre plénipotentiaire de S.M. britannique. (Journal de Paris, 14 vendémiaire an 10.) ____________ Ce
fut le 1er février 1793 que la Convention déclara la guerre sur la proposition
de Brissot. Les préliminaires de la paix ont été signés le 1er octobre 1801
(9 vendémiaire an X). Ainsi cette guerre a duré sept ans et huit mois ; celle
que nous avons soutenue contre l’Empereur a duré huit ans, ayant été déclarée
par l’Assemblée législative le 20 avril 1792. (Journal des Débats, 14 vendémiaire
an 10.) ____________ Londres, 30 septembre. Il a été tenu cette nuit, chez lord Hawkesbury, un conseil de cabinet, relatif aux négociations avec la France, auquel ont assisté tous les ministres de S.M. (Journal de Paris, 14 vendémiaire an 10.) ____________ Vers 4 heures, les ministres et les membres du conseil d’état s’étant réunis près les consuls, il leur a été donné lecture des préliminaires de paix. D’après ces préliminaires, les hostilités cessent, dès à présent, sur tous les points. Les Anglais rendent à la France tout ce qu’ils ont conquis sur elle. Ils auront la faculté de faire, en concurrence, le commerce du Cap. L’Egypte rentrera sous la domination de la Porte, et Malte sera rendue à l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, sous la protection d’une tierce puissance, qui sera désignée dans le traité définitif. Le Cap-de-Bonne-Espérance est rendu aux Bataves, Minorque aux Espagnols. L’Angleterre conserve l’île de Ceylan, et celle de la Trinité. La paix définitive sera signée à Amiens ; c’est le lord Cornwallis qui y viendra comme ministre plénipotentiaire de S.M. britannique. (Journal de Paris, 14 vendémiaire an 10.) ___________ Actes de l’autorité consulaire. - Arrêté du 12 vendémiaire an 10. Il sera célébré, le 18 brumaire prochain, dans toute l’étendue de la république, une fête solennelles à l’occasion de la signature des préliminaires de la paix entre la France et l’Angleterre. (Journal de Paris, 14 vendémiaire an 10.) Paris, 14 vendémiaire. Le gouvernement ayant été informé, par un courrier, que le roi d’Angleterre avait ratifié les préliminaires de paix, le premier consul vient de donner sa ratification à cet acte. (Journal de Paris, 15 vendémiaire an 10.) ____________ Angleterre. Londres, 3 octobre. La nouvelle de la paix a jeté la ville dans le tumulte de la joie. Tel avait été le secret gardé par le gouvernement, qu’on ne s’attendait point à une issue aussi prompte et aussi heureuse. Les cloches ont sonné toute la journée, la satisfaction était peinte sur tous les visages. (Journal de Paris, 15 vendémiaire an 10.) ____________ Paris. Le général Lauriston, aide de camp du premier consul, est parti pour Londres. Il porte l’échange des ratifications des préliminaires de la paix. (Journal de Paris, 18 vendémiaire an 10.) ____________ Angleterre. - On a souvent traité de folie les préparatifs qui se faisaient sur les côtes de France pour une invasion de ce pays. Cette folie avait pour but de faire une paix avantageuse à la France, et les conditions obtenues par Bonaparte prouvent qu’il y a des folies dont il faudrait faire la règle des gouvernements les plus sages. (The Courier.) (Journal de Paris, 20 vendémiaire an 10.) ____________ Paris, 22 vendémiaire. La correspondance de l’intérieur de la France roule presque entièrement sur les réjouissances et les félicitations auxquelles a donné lieu la nouvelle de la paix. Jamais allégresse ne fut plus franche et plus universelle. Les habitants des campagnes la partagent avec ceux des villes ; mais c’est particulièrement dans les ports qu’on paraît sentir l’avantage de l’heureuse réconciliation qui vient de s’opérer. (Journal des Débats, 23 vendémiaire an 10.) ____________ Angleterre. Des mesures ont déjà été prises pour réduire notre marine sur le pied de paix. Des ordres ont été expédiés pour payer et licencier différents bâtiments dans les ports, et pour suspendre le recrutement. (Journal de Paris, 24 vendémiaire an 10.) ____________ On a envoyé des dépêches aux différents ports, pour faire cesser toute hostilité contre la France, l’Espagne et la Hollande, et pour rappeler les différentes escadres employées à des blocus. (Journal de Paris, 24 vendémiaire an 10.) ____________ La guerre cesse entre la France et l’Angleterre, et la paix commence pour l’univers. Cette époque, à jamais mémorable, est, sans contredit, la plus brillante et la plus glorieuse de la vie de Bonaparte : cet événement remplit ses destinées. Si la paix n’était pas nécessaire pour en faire le premier homme du monde, elle l’était pour le rendre aussi grand qu’il peut l’être. Les nations étonnées admiraient le premier guerrier de l’Europe ; les nations reconnaissantes proclament et bénissent le pacificateur du globe. (The Courier.) (Journal de Paris, 24 vendémiaire an 10.)
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