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Subervie

     
         
         

  Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu’en 1823, par M. le chevalier de Courcelles, ancien magistrat, chevalier et historiographe de plusieurs ordres, tome neuvième, Paris 1823, pages 206-207 :
   
 

SUBERVIE (Gervais, baron), lieutenant-général, entra au service, le 23 juillet 1793, et fit avec distinction toutes les campagnes qui amenèrent les traités de Campo-Formio, de Lunéville et de Tilsitt. Le 27 mai 1807, il fut nommé officier de la Légion d'Honneur. Étant colonel du 10e régiment de chasseurs à cheval, il fit à la tête de ce régiment les campagnes de 1808, 1809, 1810 et 1811 en Espagne. Le 21 mars 1809, il poursuivit l'arrière-garde du général Cuesta, ne cessant de la charger et de la sabrer pendant plus d'une lieue sur la grande route de Truxillo. Son impétuosité faillit lui devenir funeste ; car, enveloppé de toutes parts dans des collines boisées où l'ennemi s'était placé en embuscade, il ne dut son salut et celui de son régiment qu'au sang-froid et à l'intrépidité avec lesquels il résista à des forces plus que sextuples, dont il parvint à se dégager, non sans perte: il rejoignit l'armée. En 1810 et 1811, il contribua à la dispersion du corps d'armée anglais du général Blacke, dans le royaume de Murcie, et fut cité parmi les officiers supérieurs qui se distinguèrent particulièrement dans cette campagne, notamment aux siéges de diverses places et à la bataille de Sagonte. Nommé général de brigade, le baron Subervie fit la campagne de 18l2, en Russie. Le 4 juillet, il chargea avec impétuosité la division du général Korf et la rejeta sur la Desna, après lui avoir fait éprouver une perte de 200 prisonniers. En 1814, le roi le nomma chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et, le 23 juillet, lieutenant-général des armées. En 1815, il commanda à l'armée du Nord une division de cavalerie légère, et combattit à Ligny et à Waterloo les 16 et 18 juin. Le baron Subervie est aujourd'hui porté sur le tableau des lieutenants généraux en disponibilité. (Etats militaires, annales du temps.)

     

 

  Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu’en 1823, par M. le chevalier de Courcelles, ancien magistrat, chevalier et historiographe de plusieurs ordres, tome neuvième, Paris 1823, supplément, pages
   
 

Note : Cet article ayant été mentionné d'une manière incomplète et inexacte, pag. 206 de ce volume, on a cru devoir le rétablir dans ce Supplément, d'après de nouvelles notes plus circonstanciées.

SUBERVIC (Georges-Gervais baron}, lieutenant- général, né à Lectoure, en Armagnac, le 1er septembre 1776, entra au service, le 23 juillet 1793, comme volontaire, dans le 2e bataillon du Gers, employé alors à l'armée des Pyrénées-Orientales. Il ne tarda pas à être remarqué par ses camarades, qui le proclamèrent officier. Il obtint successivement les grades de lieutenant et de capitaine, et fut ensuite appelé à l'état-major-général, en qualité d'adjoint. Lorsque la paix fut conclue avec l'Espagne, il se rendit à l'armée d'Italie ; et , bientôt après, le général Lannes, sou compatriote, le choisit pour aide de camp. Subervic partagea tous les travaux et les dangers de cet illustre capitaine, et ne se sépara de lui qu'après la bataille d'Austerlitz. Sa conduite dans cette journée lui valut le grade de colonel. Il y fut blessé d'un coup de feu, après avoir eu un cheval tué sous lui. A la paix avec l'Autriche, le colonel Subervic alla prendre le commandement du 10e régiment de chasseurs. Il forma l'avant-garde du corps d'armée commandé par le maréchal Ney, dans sa marche sur la Prusse. Il se distingua à la bataille d'Iéna, où il enleva une batterie de 10 pièces de canon, après avoir enfoncé un régiment de cuirassiers saxons. Il poursuivit ensuite l'ennemi dans la direction de Magdebourg, et fut chargé de détruire des partis de cavalerie qui s'étaient portés du côté de Brunswick. Après la prise de Magdebourg, le colonel Subervic fut un des premiers qui passèrent la Vistule, à Thorn. Il poursuivit l'arrière-garde prussienne sur Strasburg, et lui fit bon nombre de prisonniers. Le 31 janvier 1807, la cavalerie du maréchal Ney ayant été réunie à celle du grand- duc de Berg (Murat), le colonel Subervic marcha avec cette colonne dans la direction de Preuss-Eylau. Le 6 février, au combat de Hoff, il lit une charge brillante sur les troupes légères russes, qu'il culbuta. Le 8, à la bataille d'Eylau, il eut un cheval tué sous lui, et reçut un coup de feu à l'épaule droite. Il fut nommé officier de la Légion d'Honneur le 15 mai de la même année. Le 12 juin, après la bataille de Heilsberg, il poursuivit l'ennemi dans la direction de Friedland , et fit plusieurs charges heureuses, le 14, à la bataille de ce nom. Le 15, il poursuivit l'ennemi sur Insterbourg, lui fit 200 prisonniers, et arriva, le 16, sur le Niémen, où il prit un convoi considérable de voitures et de munitions, après avoir sabré et dispersé la troupe qui en formait l'escorte. A la paix de Tilsitt, le colonel Subervic rentra en France ; mais, bientôt après, il fut dirigé sur l'Espagne, et alla recevoir sur la frontière le roi Charles IV, qu'il accompagna jusqu'à Bayonne. Il entra ensuite en Espagne, marcha, dans les premiers jours de juin 1808, sur Torquemada, dispersa un rassemblement considérable , et se porta ensuite sur Palencia et Valladolid, où son régiment sabra l'arrière-garde de l'armée espagnole commandée par le général Cuesta. Le 4 juillet, à la bataille de Medina-del-Rio-Seco, il fit exécuter plusieurs charges qui contribuèrent à assurer la victoire. Lorsque l'armée française opéra sa retraite sur l'Ebre, le colonel Subervic fut chargé d'occuper Burgos. Il resta dans celle position jusqu'à l'arrivée de la grande armée, conduite par Buonaparte, et pendant tout ce temps il eut à soutenir journellement des combats avec les guérillas. Les 8 et 9 novembre, il eut des engagements sérieux avec l'avant-garde espagnole, qui voulait le dépasser. Le 10, jour de la bataille de Burgos, il contribua au succès de la charge vigoureuse qui mit en pleine déroule l'armée espagnole, et où la cavalerie française, en entrant pêle-mêle dans la ville avec les gardes wallonnes, s'empara de toute l'artillerie ennemie. Le colonel Subervic poursuivit l'arrière-garde sur Lerma , puis sur Arenda, qu'il prit de force, et où il fit prisonnières quelques compagnies d'infanierie. Après la prise de Madrid, le colonel Subervic forma l'avant-garde de l'armée qui fut dirigée sur l'Estramadure. L'ennemi fut atteint sur le Tage, et Subervic le poursuivit dans la direction de la Guadiana. En 1809, faisant l'avant-garde de l'armée du maréchal Victor, qui reprenait les opérations sur le même point (Estramadure), il chargea l'ennemi après le passage du Tage, et le poursuivit jusqu'à Truxillo. Le 21 mars, en avant de cette ville, pressant l'ennemi, dans la direction de la Guadiana, avec son régiment et six compagnies de voltigeurs, il eut un engagement des plus vigoureux, qui dura toute la journée. Il fut cité avec distinction dans les rapports de l'armée. (Voyez pag- 207 de ce volume, où cette action est détaillée.) Le 28, à la bataille de Medelin , son régiment passa le premier la Guadiana , força la cavalerie à un mouvement de retraite, qui facilita les opérations de l'armée , et chargea ensuite les lignes d'infanterie, qui furent culbutées et sabrées. Le 28 juillet, à la bataille de Talavera, il chargea un régiment de dragons anglais, qu'il culbuta, et lui prit 200 hommes montés. En 1810, le général Sébastiani, commandant le 4e corps d'armée dans le royaume de Grenade, lui donna le commandement d'une colonne composée d'infanterie et de cavalerie, pour détruire les partis ennemis qui occupaient le royaume de Jaen. Le colonel Subervic remplit celte mission avec distinction : il attaqua l'ennemi, qui s'était réuni dans les montagnes de Cazorla, incendia la ville de ce nom , devenu le point de ralliement des guérillas, et fit un grand nombre de prisonniers. Le 3 novembre, il se distingua au combat de Baza, culbuta l’ennemi, et le poursuivit plus d'une lieue : il fut cité, pour cette action, dans le rapport de l'armée. En 1811, au combat de la Venta-de-Baoul, il écrasa la cavalerie qui lui était opposée, et lui fit 200 prisonniers montes. La même année 1811, il fut nommé général de brigade, et envoyé sur le Tage, à l'armée commandée par le maréchal Marmont ; il y reçut le commandement d'une division de cavalerie, chargée d'appuyer le mouvement qui s'opérait sur Valence. Il traversa la province de la Manche, rencontra à Alvacete 2000 chevaux, commandés par le général Freire, les attaqua , les culbuta, et les poursuivit dans le royaume de Murcie. Pendant cette opération, il reçut l'ordre de quitter l’Espagne, pour se porter vers la Russie. Il prit le commandement de trois régiments, qui furent désignés sous le nom de Brigade étrangère. Le 5 juillet 1812, il attaqua la division de cavalerie russe, du général Korf, en position sur la Desna,la fit charger avec la plus grande intrépidité, la culbuta, et lui prit 200 dragons ou hussards montés (6e Bulletin de Wilna). Le 26 juillet, il passa la Dwina à la nage, et poursuivit l'arrière-garde russe jusqu'à Witespk. Le 8 août, au combat d'Incowo, il soutint la retraite de sa division, attaquée par 12.000 cosaques ou hussards, et se trouva plusieurs fois entouré par cette nombreuse cavalerie , à laquelle il résista avec une intrépidité peu commune , à la tète d'un régiment prussien et d'un second wurtembergeois. Le 7 septembre, à la bataille de la Moskowa, après avoir fait plusieurs charges, son cheval, frappé par un obus, le fit sauter à 20 pieds, le brûla sur plusieurs parties du corps, et le blessa grièvement à la cuisse droite. Cinq personnes furent tuées à ses côtés, du même coup : sa brigade perdit ce jour-là plus de 400 hommes. Quoique blessé, il ne voulut point quitter l'armée, au milieu de laquelle il marcha lors de la terrible retraite de Moscou. Il fut nommé commandant de la Légion d'Honneur, par décret rendu à Moscou, le 11 octobre 1812. Arrivé sur l'Elbe, le général Subervic reçut ordre de se rendre à Mayence, pour y prendre le commandement d'une division de cavalerie légère venant d'Espagne, la même avec laquelle il avait battu les Espagnols dans le royaume de Murcie. Il se rendit ensuite à Wurtzbourg, sous les ordres du maréchal Augereau, qui rejoignait l'armée en avant de Leipsick. Le 9 octobre 18i3, au village de Wethau, en avant de Hambourg, il résista aux attaques de 4000 ennemis. Le 10, sa division eut une affaire brillante : dans une première charge, elle culbuta l'ennemi, auquel elle tua cent fantassins ou cavaliers ; et dans une seconde, plus décisive, l'ennemi laissa 600 morts sur le champ de bataille. Le 16 à la bataille de Wachau, Subervic exécuta plusieurs charges. Le 18, formant l'avant-garde de l'armée aux ordres du général Bertrand, il dispersa les troupes légères de l'ennemi. Le 30, à Hanau , il chargea et battit les Cosaques qui s'étaient jetés sur le flanc droit de l'armée. Il fut nommé chevalier de la Couronne-de-Fer, le 28 décembre de la même année. Lorsque l'armée eut repassé le Rhin, le général Subervic fut envoyé dans la Haute-Alsace. Le 31 décembre, au village de Sainte- Croix, en avant de Colmar, il repoussa les attaques d'un corps autrichien considérable, par lequel il fut assailli ; il lui prit une centaine d'hommes, 5o restèrent sur le champ de bataille. Le 27 janvier 1814, faisant l'avant-garde du général Duhesme, qui attaquait Saint-Dié, il culbuta un parti d'infanterie qui en défendait l'entrée. Le 28, à Saint-Dizier, le colonel Subervic attaqua l'ennemi avec impétuosité, et le poursuivit sur la route de Joinville. Marchant sur Brienne, le 29, il chargea, avec le 3e régiment de hussards, un pulsk de Cosaques, qui fut jeté eu désordre dans un défilé où il perdit plusieurs hommes. Le 1er février, à la bataille de la Rothière, il exécuta une charge heureuse sur une colonne qui attaquait la Rothière. Il fut cité pour sa brillante conduite au combat de Mormans, le 17 février. Le 4 mars, dans une reconnaissance sur Sezanne, il soutint, avec deux faibles régiments, le choc de 4000 chevaux russes, et fut blessé de plusieurs coups de lance. Le 22, le général Subervic reçut ordre de se porter sur les derrières de l'armée ennemie, pour intercepter ses communications. Il attaqua Saint-Dizier, où il fil 500 prisonniers, s'empara d'un convoi immense de vivres, se porta ensuite sur Joinville , où il prit et brûla un équipage de pont après avoir sabré l'escorte, et poursuivit sa marche sur Chaumont et Langres, où il se battait avec un corps autrichien , lorsqu'il apprit la nouvelle des événements de Paris, et qu'il reçut l'ordre de se porter en toute hâte sur la capitale. Il fut nommé général de division, le 3 avril, à son arrivée à Fontainebleau. Après l'abdication de Buonaparte, le général Subervic se retira dans le département de Lot-et-Garonne, sans emploi. Le roi l'avait nommé chevalier de Saint-Louis, le 19 juillet 1814, et l'avait confirmé dans son grade de lieutenant-général, le 23 du même mois. En 1815, pendant les i-cent jours, il fut employé par Buonaparte ; à Waterloo, il commanda une division de lanciers qui détruisit presqu'entièrement la cavalerie anglaise, lors des charges qu'elle fit sur les colonnes d'infanterie française au commencement de la bataille. Au licenciement de l'armée, il fut mis en non activité. Il figure aujourd'hui parmi les généraux en disponibilité. (Etats militaires.)

     

 

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