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Simons
(Jean), né à Bruxelles, en 1735, mort en 1822,
chef et fondateur de la célèbre fabrique de voitures,
qu'il fit construire dans sa ville natale, sur un terrain dont la
grande étendue occupait une partie des rues actuelles du Marais,
de la Blanchisserie, des Cendres, et du Boulevard Botanique. Il fut
le premier, qui de la carrosserie a fait non seulement un art, mais
une branche de commerce si intéressante, qu'à peine
établi, il occupa un nombre considérable d'artisans,
charrons, maréchaux, caissiers, faiseurs de ressorts, mécaniciens,
garnisseurs, selliers, peintres, doreurs, fondeurs en cuivre, ciseleurs,
etc. Sa manufacture jouit bientôt d'un tel renom, que tous les
souverains de l'Europe lui firent des commandes. C'est principalement
de l'impératrice Marie-Thérèse, de l'empereur
Joseph II, et de ses frères et sœurs, dont il reçut
les plus grands honneurs ; qui l'admirent à leurs dîners,
à Vienne ; lui décernèrent des médailles
d'or ; le comblèrent de présents, et visitèrent
ses ateliers. L'un de ses fils, M. Pierre Simons, né en 1767,
succéda honorablement à son père ; il devint
le fournisseur de cinq empereurs, onze rois, et de plusieurs princes
souverains. Ce dernier a cessé les affaires, pour ne plus s'occuper
que de son cabinet de tableaux, qui est l'un des plus riches de la
capitale. Ces deux estimables industriels se sont acquis des droits
à des sentiments de reconnaissance, pour l'impulsion qu'ils
ont donnés à l'exercice d'une profession qui était
presque dans l'oubli, et dont aujourd'hui nous retirons tant de prospérité. |
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