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Richardot

     

  Biographie moderne (1816) :    
 

RICHARDOT (Charles), officier supérieur d'artillerie à cheval, écrivain militaire, né le 31 janvier 1771 à Valley (Haute-Saône), entra au service à l'âge de vingt-deux ans, dans le 8e bataillon de la Côte d'Or (12 septembre 1793), et fut canonnier au 2e régiment d'artillerie à pied (27 février 1794), puis conducteur d'artillerie dans l'organisation de l'armée d'Angleterre, devenue armée d'Orient. Il fit, pendant la période du 27 février 1794 au 3l décembre 1801, les campagnes de l'armée du Rhin, de Rhin et Moselle, d'Egypte et de Syrie. Richardot fut pris pour secrétaire par le général d'artillerie Dommartin, à la date du 19 mai 1798, à bord du vaisseau amiral l'Orient, fut admis, par suite d'examen, élève de l'Ecole polytechnique en Egypte, le 17 août 1799, et passa dans la même année lieutenant en second dans le 1er régiment d'artillerie à cheval (11 nov. 1799), et en premier, en 1803. Il fit avec ce dernier grade la campagne de Naples, dans les années 1804 et 1805, et celle d'Italie, du 22 sept. 1805 au 31 décembre 1806 ; il avait été promu capitaine en second au 2e régiment à pied (4 octobre 1806), il passa au 5e à cheval, le 10 mars 1808. Richardot était en août 1809 en résidence à la manufacture d'armes de Saint-Etienne, lorsque le 15 du même mois il reçut l'ordre de se rendre à l'armée du Nord, dont il fit partie jusqu'en 1810 : il fut attaché à l'état-major de l'équipage de siège destiné à agir contre Flessingue. Richardot, par suite de douleurs rhumatismales qui le privaient de l'usage de ses jambes, fut détaché a la sixième division du ministère de la guerre, le 26 juin 1810, et créé chevalier de la Légion d'honneur, le 1er août 1812. Le 8 janvier 1814, il fut promu au grade de chef de bataillon d'artillerie, et nommé, le ler juillet de la même année, chef du bureau du personnel de l'artillerie au ministère de la guerre ; fut ensuite commandant de l'artillerie à Langres, du 18avril 1816 jusqu'au moment de sa retraite, qu'il prit le 7 septembre 1829, obtenant la pension du grade de lieutenant-colonel. Richardot, qui avait été attaché pendant plusieurs années aux bureaux du ministère de la guerre y rentra, après sa retraite, comme auxiliaire, toujours à celui du personnel de l'artillerie, et l'habitude a fait désigner longtemps son bureau par son nom. Richardot finit là ses jours, dont le dernier fut le 21 janvier 1832, à l'âge de 82 ans. Richardot a écrit : il a été surtout l'un des actifs rédacteurs du « Journal des sciences militaires des armées de terre et de mer », publié par la librairie Corréard. C'est de ce journal que sont, en grande partie, extraits les opuscules de Richardot. En 1839 et 1840, il soutint une polémique avec le général Rogniat, au sujet des fortifications de Paris. Nous connaissons de Richardot :
I. Mémoire sur l'emploi de la houille dans le traitement métallurgique du minéral de fer, et sur les procédés d'affinage de la fonte pour bouches a feu, etc.; suivi d'un Précis sur la houille. Langres, Defay, et Paris, E.-A. Lequien, 1824, in-8 de 124 pag. (2 fr. 50 c.)
II. Nouveau Système d'appareils contre les dangers de la foudre, et le fléau de la grêle. Langres, Defay ; Paris et Strasbourg, Levrault, 1825, in-8 de 32 pag. (1 fr. 25 c.).
III. Essai sur les véritables principes de la défense, des places et l'application de ces principes. Paris, Corréard jeune, 1838, broch. in-8 (2 fr. 75 c.). Ouvrage qui ne nous est connu que par le catalogue du libraire Corréard, car il n'a pas été annoncé par la «Bibliographie de la France».
IV. Du Projet de fortifier Paris, ou Examen d'un système général de défense ; par l'auteur des « Véritables principes de la défense des places ». Paris, Corréard jeune, 1839, in-8 de 64 pag. (2 fr. 75 c.). Il parut une réponse à cet ouvrage, intitulée : Réponse à l'auteur de l'ouvrage intitulé : « Du Projet de fortifier Paris », ou Examen d'un système général de défense, par le général Rogniat. Paris, Corréard jeune, 1840, in-8 de 36 pag., à laquelle le lieutenant-colonel Richardot répliqua.
V. Réponse aux observations de M. le lieutenant-général du génie vicomte Rogniat, sur l'ouvrage intitulé : « Du Projet de fortifier Paris », ou Examen d'un système général de défense ; par l'auteur de cet ouvrage, ancien officier supérieur d'artillerie. Paris, Corréard jeune, 1840, in-8 de 40 pages (2 fr. 75 c.) Le général Rogniat publia encore une Lettre à l'auteur de la « Réponse aux observations sur le général Rogniat, etc. » Paris, le même, 1840, in-8 de 8 pag.
VI. Relation de la campagne de Syrie, spécialement des sièges de Jaffa et de Saint-Jean-d'Acre ; par un officier d'artillerie de l'armée d'Orient. Paris, Corréard jeune, 1839, in-8 de 64 pag., avec un Atlas de 10 planches (10 fr. 75 c.).
VII Examen de l'ouvrage intitulé : « De la défense du territoire. Fortifications de Paris » (de M. Madelaine); par l'auteur de l'ouvrage intitulé : « Du Projet de fortifier Paris ». Paris, le même, 1841, in-8 de 16 pages. Compte-rendu de l'ouvrage de M. Madelaine, extrait du « Spectateur militaire », décembre 1841.
VIII. Un dernier mot sur la défense de Paris, d'après les principes militaires et stratégiques (suivi d'un résumé relatif au même sujet de la Philosophie de la fortification du lieutenant-colonel du génie Delaâge). Paris, le même, 1841,in-8 de 40 pag. (2 fr.).
IX. Vauban expliqué en ce qui concerne les moyens de défense de Paris. Paris, le même, 1841, in-8 de 28 pag. (2 fr.). Anon.
X. De l'Organisation des principales parties du service d'artillerie ; par un officier... de cette arme. Paris, le même, 1842, in-8 de 70 pages (2 fr. 75 c.). Anon.
XI. Ecole polytechnique. Organisation, régime ou Réfutation d'objections diverses et de principes contraires au but de son institution. Paris, le même, 1842, broch. in-8 (2 fr.).
XII. Du Recrutement de l'armée dans ses rapports avec la faculté du remplacement, le temps de service nécessaire sous les drapeaux, et l'époque des libérations; par C.R ….., lieutenant-colonel retraité. Paris, le même, 1844, in-8 de 56 p. (2 fr. 75 c.).
XIII. Réfutation complète de l'opinion opposée au système des forts détachés, sous les deux rapports militaire et politique ; par l'auteur de l'ouvrage intitulé : « Du Projet de fortifier Paris, etc. » Paris, le même, 1844, in-8 de 40 pag. (2 fr.).
XIV. De l'Etat de la question sur le système d'ensemble des places fortes ; par l'auteur de la Réfutation des lettres de M. A***, sur les fortifications de Paris. Paris, le même, 1844, in-8 de 40 pages (2 fr.). La Réfutation des Lettres de M. A***, sur les fortifications de Paris, ne nous est pas connue : elle a paru, vraisemblablement, dans le « Journal des sciences militaires ». XV. Des Conditions de force de l'armée et de sa réserve sans augmentation de défenses. Paris, le même, 1846, broch. in-8 (2 fr.).
XVI. Les Batteries à pied montées, mises en mesure de rivaliser avantageusement avec les batteries à cheval ; par un capitaine de l'ancienne artillerie à cheval. Paris, le même, 1847, in-8 de 28 pag. (2 fr.).
XVII. Nouveaux Mémoires sur l'armée française en Egypte et en Syrie, ou la Vérité mise au jour sur les principaux faits et événements de cette armée, la statistique du pays, les usages et les mœurs des habitants, avec le plan de la côte d'Aboukir à la tour des Arabes. Paris, le même, 1848, in-8 de 30 feuilles 1/4 (6 fr.).
XVIII. Le Recrutement de l'année et de sa réserve ramené au principe d'égalité devant la loi. Paris, le même, 1849, in-8 de 56 p. (2f. 75c.).
XIX. Réfutation de quelques principaux articles des « Mémoires d'outre-tombe » (de Chateaubriand), en ce qui concerne l'armée d'Orient, sous les ordres du général Bonaparte. Paris, le même, 1849, in-8 de 24 pag. (1) « La Biographie universelle et portative des contemporains a consacré dans son tome v une notice à un Charles Richardot-Douette qui présente deux erreurs : ce cultivateur, à Langres, se nommait Nicolas, et non Charles Douette-Richardot ; le prénom de Charles appartenait à l'ancien lieutenant-colonel ; de plus, elle attribue à l'agriculteur les ouvrages que nous citons sous les n° I et II, qui sont du lieutenant-colonel. Selon toute apparence, MM. Richardot et Douette-Richardot étaient beaux-frères, et constituaient deux personnes différentes.


     

 

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