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REGNAULT
DE SAINT-JEAN D'ANGÉLY (Michel-Louis-Étienne), né
à St-Jean d'Angély, embrassa la profession d'avocat
et devint lieutenant de la prévôté de la marine
à Rochefort. De premiers succès au barreau l'ayant
fait remarquer, il fut, quoique fort jeune, député
aux états généraux par le tiers état
du pays d'Aunis. Regnault avait ce qu'il fallait pour réussir
dans la vaste carrière qui allait s'ouvrir devant lui : un
extérieur avantageux, une élocution facile, un son
de voix net, sonore, et des talents assez distingués. Il
se présenta d'abord avec circonspection dans cette assemblée,
où il ne fut guère question de lui avant le 17 juin
1789, époque de la dissolution des états généraux.
Il chercha d'abord à se faire connaître par la publication
d'une feuille quotidienne intitulée Journal de Versailles,
dont on le savait l'auteur, quoique cette feuille ne portât
pas son nom (1). C'est un tableau fidèle des opérations
de l'assemblée. Le Journal de Versailles cessa de paraître
lorsque l'assemblée constituante vint tenir ses séances
à Paris, où Regnault donna des notes pour une petite
feuille intitulée le Postillon par Calais, résumé
extrêmement succinct des délibérations de chaque
séance. Ce journal, qui paraissait le soir, ne se fit guère
remarquer que par les cris des colporteurs qui le proclamaient par
les rues avec beaucoup de fracas. Après le 17 juin, Regnault
sortit de sa réserve et prit souvent la parole, mais ne prononça
pas de discours étendus. Bien que conformes à l'esprit
du temps, ses opinions étaient cependant modérées.
La crise du 14 juillet ayant chassé de leurs sièges
ou réduit à une nullité complète toutes
les anciennes autorités, les hommes les plus fougueux se
mirent à leur place de leur autorité privée.
Pour faire cesser ce système d'anarchie, Regnault fut d'avis
qu'avant de s'occuper d'une
nouvelle constitution, l'assemblée instituât, de concert
avec le roi, les autorités municipales et provinciales, par
la raison, disait-il, qu'ayant reçu une forme légale,
elles inspireraient au peuples plus de confiance et de respect.
Au lieu de pouvoirs légaux, on établit des clubs qui
se mirent à l'œuvre avec activité. Plus tard, on entendit
Regnault dénoncer avec force les libelles qu'on répandait
dans l'armée pour faire révolter les soldats. Cependant,
malgré ses protestations contre l'anarchie, Regnault soutenait
le parti libéral et marchait souvent d'accord avec lui. Il
attaqua, dénonça les parlements, et demanda que celui
de Rouen fût mandé à la barre pour avoir méconnu
l'autorité du pouvoir souverain, qui, dans son opinion, appartenait
à l'assemblée. Il défendit de bonne foi le
système de finances de Necker, que Mirabeau défendit
aussi, mais avec les armes de la plus sanglante ironie, pour le
discréditer avant qu'on le mît à exécution.
En 1790, Regnault vota pour la réduction des pensions, qui,
à la vérité, n'étaient pas toutes très
légitimement acquises; mais il s'intéressa pour les
créanciers de l’État et demanda que, préalablement
à l'époque inconnue d'une liquidation incertaine,
on leur accordât des à-comptes. Il fut partisan très
prononcé des réformes ecclésiastiques et demanda
que les évêques et les curés qui refuseraient
de prêter serment à la constitution civile du clergé
fussent immédiatement remplacés: mais il combattit
comme trop sévère la motion d'un de ses collègues,
très opposé, depuis, au système de la révolution,
qui insistait pour que les religieux fussent privés du droit
de cité; opinion plus que sévère qui rejetait
dans les dernières classes de la populace des hommes instruits
et bien élevés. Regnault s'intéressa aussi
pour les religieuses et demanda qu'on leur accordât des pensions
qui les missent à l'abri du besoin. Dans d'autres circonstances,
il se montra réellement républicain, bien que sa conduite
ait depuis prouvé que l'institution d'une république
était loin de sa pensée. Lors des débats sur
la question de savoir à quel pouvoir serait attribué
le droit de faire la paix et la guerre, il adopta le système
de Pétion et de Barnave et soutint avec eux que le roi ne
devait faire aucune entreprise hostile sans le consentement de la
nation. Le 4 septembre, lors de la retraite du ministre Necker,
il combattit, quoique indirectement, le système des assignats,
qui devait être le principal levier de la révolution.
Il voulait que cette funeste opération fût ajournée.
Le 7 mai de l'année 1791, il se rangea dans le parti de ceux
qui demandaient que le droit de cité dans les colonies appartînt
immédiatement aux affranchis, quelle que fût leur couleur,
noire ou sang mêlé. Son collègue Barnave, beaucoup
plus révolutionnaire que lui dans toutes les autres questions
politiques, avait repoussé cette concession de toutes ses
forces en soutenant que si elle devait être faite, il ne convenait
pas que ce fût par la métropole, mais par les assemblées
coloniales, auxquelles, dans son système, il fallait conserver
une entière initiative dans une question aussi délicate.
Cette opinion de Barnave est une de celles où ce jeune homme
développa le plus de talent et d'idées saines. Le
17 juillet 1791, lors du malheureux voyage de Louis XVI pour Montmédy,
Regnault fit décréter que les autorités du
royaume et les gardes nationales arrêteraient toutes les personnes
qui sortiraient de France ; qu'on s'emparerait des convois
d'armes et d'argent, des chevaux et des voitures; enfin qu'on prendrait
toutes les mesures pour empêcher la famille royale de poursuivre
sa route. Après le retour du roi, Regnault se jeta dans le
parti feuillant, qui paraissait vouloir maintenir la constitution
et sauver ce qui restait de la royauté. Il ne quitta point
la capitale et devint capitaine de grenadiers nationaux. Pendant
la session de l'assemblée législative, il fournit
divers articles au Journal de Paris, dont André Chénier
était un des principaux coopérateurs; mais il travailla
plus particulièrement à une feuille hebdomadaire intitulée
l'Ami des patriotes, dont la liste civile faisait les frais. Echappé
à la proscription du 10 août 1792, il se tint prudemment
à l'écart; mais, après le 31 mai 1793, il fut
découvert et mis sous la surveillance d'un gendarme qui le
suivait partout. Il lui échappa et s'enfuit; mais, reconnu
à Douai et jeté dans les prisons de cette ville, il
n'en sortit qu'après la révolution du 9 thermidor.
Peu de temps après, il fut nommé administrateur des
hôpitaux de l'armée d'Italie, où il eut de premiers
rapports avec le général en chef Bonaparte. En 1796,
il s'attacha entièrement à la fortune de cet homme
extraordinaire, qui, lui-même, lui reconnaissant des talents
et une grande aptitude pour le travail, n'oublia pas, depuis, de
l'employer dans les circonstances les plus difficiles. Regnault
fit imprimer à Milan, et particulièrement dans les
intérêts de Bonaparte, un journal qui fut très
répandu dans l'armée. Il suivit le général
à Malte et ne l'accompagna pas en Egypte; mais il fut pourvu
à Malte d'un emploi de commissaire directorial : si l'on
en croit Mallet-Dupan, il y régissait l'administration du
pillage et composait une gazette révolutionnaire pour l'île
et l'archipel. Revenu à Paris, Regnault continua de servir
Bonaparte avec un très grand zèle et fut un de ceux
qui préparèrent la révolution du 18 brumaire
et contribuèrent le plus à la faire réussir.
On sait que cette journée fut la dernière de la république.
Les fondements de la monarchie la plus absolue commencèrent
à être posés, et Regnault, qui avait jusqu'alors
professé des principes opposés, devint un de ses agents
les plus utiles et les plus actifs. Napoléon le nomma président
de la section de l'intérieur de son conseil d'Etat et porta
les honoraires de cette place à trente-six mille francs.
Il le prit en outre pour auxiliaire dans les travaux de son cabinet
particulier et le rétribua généreusement pour
cette autre occupation. Regnault eut alors un très grand
ascendant sur tout le ministère, et il est juste de dire
ici que le nouveau souverain avait assez bien placé sa confiance.
Son protégé avait une expérience exercée
par les grands événements qui s'étaient passés
sous ses yeux; il y avait souvent pris part et savait que la science
de l'administration consiste principalement dans la connaissance
des hommes. Il fallait, surtout alors, avoir observé ceux
qui avaient joué un rôle dans la révolution,
parce qu'ils étaient les plus difficiles à conduire.
Regnault avait vu leurs manœuvres, avait été initié
à plusieurs de leurs combinaisons. Il avait d'ailleurs, comme
on l'a dit, le travail extrêmement facile; et c'est ce qu'il
fallait pour servir un homme qui, voulant sur-le-champ tout emporter
de haute lutte, exigeait que ses projets fussent exécutés
aussitôt qu'ils étaient conçus : lorsqu'au milieu
de la nuit, dans les intervalles du sommeil, il lui en venait quelques-uns
dans la pensée, il dépêchait un messager à
Regnault, qui accourait au grand galop de ses chevaux, écoutait,
jetait par écrit à peine éveillé les
conceptions du maître qu'il fallait deviner la plupart du
temps, et en essuyait les brusqueries, qui, toutefois, étaient
très-bien payées. Il fut comblé de bienfaits
et d'honneurs, même littéraires : en 1803, il fut nommé
membre de l'Académie française, qu'il présida
en 1804. Lors de la création de la noblesse impériale,
il reçut le titre de comte et fut nommé au mois de
juillet 1804 procureur général près la haute
cour impériale et grand officier de la Légion d'honneur.
En 1810, l'empereur l'attacha plus particulièrement à
ses intérêts en créant pour lui une place de
secrétaire de l'état de la famille impériale.
Chargé, en cette qualité, d'annoncer la dissolution
du mariage de l'empereur avec Joséphine Beauharnais et sa
prochaine union avec l'archiduchesse Marie-Louise, il déclara,
le 20 avril 1810, dans une séance extraordinaire du sénat,
que ce mariage, en perpétuant la nouvelle dynastie, assurait
la prospérité de la France et présageait la
paix du monde. Dans toutes les circonstances, et surtout dans les
plus difficiles, Regnault fut le défenseur obligé
de tous les projets de l'empereur, et l'on sent assez que nous ne
pouvons le suivre dans une telle carrière : il nous suffira
de dire que son nom se rattache à toutes les grandes époques
de ce règne, unique peut-être dans l'histoire. La création
des sénatoreries, le rétablissement de la traite des
noirs, la défense de la nouvelle procédure criminelle,
les immenses levées de soldats qui devaient asservir l'Europe;
tels furent les objets dont il eut ordre de demander la sanction.
Voici un aperçu des levées d'hommes qu'il fit approuver
par le sénat: le 4 septembre 1806, 80,000 hommes sur la conscription
de 1807 : en 1807, la levée d'un pareil nombre de soldats
sur la conscription de 1808, et en 1808, autant sur celle de 1809:
le 8 septembre de la même année, la levée de
1810 et du reste des quatre classes précédentes, c'est-à-dire
la formation de cette belle et immense armée qui devait périr
dans les glaces de la Russie; enfin, après la bataille de
Leipsick, il fit ordonner que 300.000 hommes, le reste de la jeunesse
de la France, fussent mis à la disposition du ministre de
la guerre. Ce serait cependant une erreur de croire que Regnault
approuvât les mesures violentes que Napoléon lui ordonnait
de justifier. Dès l'ouverture de la campagne de Russie, il
s'aperçut que l'empereur compromettait sa fortune, que lors
du traité de Tilsitt il avait crue assurée : après
la bataille de Leipsick, il en désespéra. A cette
époque, des émissaires de la maison de Bourbon cherchaient
à rallier à la cause du roi des hommes qui pouvaient
la servir utilement; et il paraît certain qu'on fit des démarches
auprès de Regnault par l'entremise d'une Anglaise nommée
Bishop, à laquelle il avait rendu quelques services. Cette
femme eut la dangereuse hardiesse de lui faire quelques ouvertures;
elle pénétra même assez avant dans sa politique
pour voir qu'au moins il n'était point l'ennemi de la famille
royale. Mistriss Bishop reçut pour réponse de Regnault
« que tout ce qui porte le caractère d'une trahison
lui était odieux; mais que si le temps amenait la catastrophe
dont le gouvernement était menacé, lui Regnault, libre
alors de tout engagement, se dévouerait aux intérêts
de Louis XVIII et lui offrirait pour garant de sa conduite les proscriptions
qu'il avait essuyées et l'alliance qu'il avait contractée
avec une famille dévouée à ce prince lui-même
(2). » Lors du départ de Napoléon pour la campagne
de 1813, il fit connaître le décret impérial
qui déclarait Marie-Louise régente de l'Empire, décret
qui avait pour but d'attirer l'empereur d'Autriche dans les intérêts
de la France, ou, si l'on veut, de l'homme qui en était encore
le maître. Le 8 janvier 1814, Regnault fut nommé commandant
d'une des légions de la garde nationale de Paris, et le 30
mars il sortit hors des barrières pour combattre les troupes
alliées : mais il s'en sépara bientôt, et l'on
peignit cette retraite comme une lâcheté; mille brocarts
plus offensants les uns que les autres tombèrent sur lui
: cependant le général Dessoles, depuis commandant
de la garde nationale, rendit publique une délibération
du conseil de discipline qui justifiait Regnault de toute imputation
de lâcheté et fit entendre que d'importants intérêts
politiques avaient motivé sa rentrée dans la capitale
: en effet, il était parti le 30 pour Blois, où, après
quelques contrariétés, il s'était rendu auprès
de Marie-Louise; il y était resté jusqu'au 8 avril,
jour de l'arrivée du comte de Schouwaloff, envoyé
auprès de la princesse en qualité
de commissaire des puissances alliées : il partit de là
pour Clermont en Auvergne avec la cocarde blanche et blâma
les autorités du pays de ne l'avoir pas encore prise. Cette
démonstration paraissait annoncer la résolution de
Régnault de servir la monarchie des Bourbons. On rappela
aux personnes qui avaient cherché à l'attirer dans
les intérêts du roi, la réponse qu'il avait
faite aux insinuations de mistriss Bishop; mais il fut répondu
nettement qu'on n'avait pas besoin de lui : on conçoit dès
lors comment il rentra dans le parti de Napoléon, qu'il semblait
avoir abandonné. Se trouvant néanmoins président
de l'Académie, il célébra, lors de la réception
de Campenon, le descendant d'Henri IV, et félicita la France
du retour d'un roi si longtemps désiré. Ce langage,
qui s'accordait peu avec celui qu'il avait tenu peu de temps auparavant,
excita des murmures dans toute la salle, et le lendemain les journaux
s'attachèrent à le mortifier à cette occasion
et n'en firent pas un royaliste plus zélé. Au 20 mars
1815, il rentra dans ses prérogatives et prit part à
toutes les mesures qui avaient pour but d'assurer le pouvoir de
Napoléon : il attaqua surtout avec beaucoup de violence la
déclaration du congrès de Vienne du 13 mars et soutint
que les clauses du traité de Fontainebleau n'ayant été
exécutées ni à l'égard de Napoléon,
ni à l'égard de Marie-Louise, le premier n'était
point tenu de remplir les engagements qu'il avait souscrits. Il
vanta ensuite la modération de Napoléon en l'opposant
à la déclaration royale qui avait mis l'ex-empereur
hors de la loi. Il fut nommé par son département député
à la chambre dite des représentants et y parla plusieurs
fois toujours dans les intérêts de l'empereur, tantôt
comme député, tantôt comme ministre d'Etat.
Après la bataille de Waterloo, Napoléon ne tarda pas
à l'appeler auprès de lui, et il paraît que
Regnault ne chercha point à l'abuser sur la situation désespérée
où il se trouvait. Le 22 juin, il se chargea d'annoncer à
la chambre la résolution de l'empereur d'abdiquer en faveur
de son fils. Quelques députés ayant alors proposé
de déclarer le trône vacant, Regnault s'opposa fortement
à cette motion, qui rejetait la France dans l'anarchie. «
Je n'ai plus ici d'intérêt personnel, dit-il; je n'appartiens
plus à aucun parti : je ne vois que la patrie et ses dangers;
je vois que notre premier besoin est de la conserver et de la maintenir.
On vous propose de faire table nette, de vous livrer à une
création entière d'éléments nouveaux
et de vous entourer de débris, pour vous occuper ensuite
à reconstruire. N'avons-nous pas eu assez de peines pour
établir ce qui existe? Recommencerons-nous la carrière
des innovations et de l'inexpérience? » Il demanda
ensuite que le bureau fût chargé d'exprimer à
l'ex-empereur la reconnaissance du peuple français pour le
sacrifice qu'il faisait à son indépendance. Cette
proposition étant adoptée, il renouvela ses efforts
pour faire déclarer le jeune Napoléon successeur de
son père et demanda que l'assemblée décrétât
l'abolition de la noblesse, motion ab irato et absolument sans objet.
Ce fut ainsi que Regnault termina sa carrière politique.
Compris dans l'ordonnance du 24 juillet 1815, il eut cependant,
sous la police de Fouché, la faculté de rester dans
sa maison de campagne près Pontoise; mais une nouvelle ordonnance
du 17 janvier 1816 l'obligea de sortir de France, et il passa en
Amérique. Plusieurs voyageurs nous ont dit l'avoir rencontré
à New-York : son imagination s'était frappée;
ce qui a fait dire qu'il avait l'esprit aliéné : c'est
une exagération. Ennuyé du séjour d'Amérique,
il n'y demeura guère qu'une année; il revint en Europe
en 1817; mais il ne lui fut pas encore permis de rentrer en France,
et il fit, pour cela, d'inutiles réclamations. Il paraît
qu'il fut redevable de cette sévérité à
la conduite, au moins imprudente, de quelques-uns de ses amis et
même de ses proches qui avaient écrit des choses injurieuses
contre la famille royale dans une correspondance qui fut saisie.
Enfin, une ordonnance ayant rappelé tous les exilés,
à l'exception des régicides, Regnault, quoique très
malade, se mit sur-le-champ en route pour Paris, où il arriva
le 12 mars 1819, et mourut en rentrant chez lui : il n'avait pas
encore 60 ans. On ne connaît de lui aucune production littéraire
(3). Ses discours et ses rapports sous le règne de Napoléon
pourraient former un gros volume. Ils sont tous bien écrits
et annoncent un homme qui n'était pas indigne du fauteuil
académique. B—u.
1) Quelques
biographes, qui ont donné des notices inexactes sur Regnault,
ont confondu le Journal de Versailles avec le Courrier de Versailles
; il n'y eut de commun entre ces deux journaux que l'époque
de leur publication ; les principes n'étaient point les mêmes
; le Journal de Versailles était réformateur, et le
Courrier, révolutionnaire très-violent ; celui-ci
était rédigé par Gorsas (voy. ce nom); ce fut
cette feuille qui dénonça le fameux repas des gardes
du corps aux révolutionnaires de Paris et donna le signal
de l'insurrection des 5 et 6 octobre.
2) Regnault
avait épousé mademoiselle de Bonneuil, dont le père
fut attaché, par son service, à Louis XVIII.
(3) Il n'a
pas même prononcé de discours pour sa réception
à l'Institut. La Réponse académique de Regnault
à M. Campenon est peut-être son seul morceau littéraire.
A. B—T. |
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