|
MARTENOT
(François), né à Marcilly-sur-Mont-Saint-Jean
le 18 février 1770, mort à Vaubin, près Soissons,
vers 1820. Il s'engagea dans le 2e bataillon de la Côte-d'Or,
fit la campagne de 1792, celle de Vendée de 1793 à
1796, fut nommé officier, passa en Italie, à Naples,
puis revint en Vendée, où il conquit dans la pacification
de ce malheureux pays le grade de capitaine. Incorporé dans
la garde impériale à sa formation, Martenot prit part
à la campagne d'Austerlitz, et ses services dans les campagnes
de 1806 et 1807 lui valurent le grade de chef de bataillon et de
colonel des grenadiers de la garde impériale. Lors de l'invasion
de l'Espagne par Napoléon, en 1808, Martenot, avec 500 hommes,
débusqua de nuit 6.000 guérillas aux ordres de Mina,
qui occupaient les hauteurs de Vittoria, et en fut récompensé
par le titre de baron de Cordoue, auquel il joignit celui d'officier
de la Légion-d'Honneur, que lui mérita sa belle conduite
à la bataille d'Essling. Martenot continua de suivre l'empereur
dans toutes ses expéditions. Il était encore avec
lui à Waterloo, à la tête de ses grenadiers,
et c'est lui qui, renversé de son cheval par un biscaïen,
répondit à l'officier anglais qui le sommait de se
tendre : "La garde meurt, mais elle ne se rend pas."
Licencié avec le titre de général de brigade,
Martenot se retira dans le département de l'Aisne, et y finit
ses jours. |
|
2e bataillon de
la Côte-d'Or
Grenadiers
de la Garde |
|