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GALLAIS (Jean-Pierre),
écrivain politique, né à Doué prés
de Saumur, en 1756, m. en 1820, fut d'abord bénédictin,
quitta les ordres à la Révolution, et combattit les
idées nouvelles dans le Journal général
; il s'éleva surtout avec vigueur contre la journée
du 20 juin. En 1793, il lança, sous le titre d'Appel
à la postérité,
un mémoire en faveur de Louis XVI. Arrêté pour
cet écrit, relâché en 1794, il rédigea,
après le 9 thermidor, la Quotidienne, puis le
Censeur des journaux, où il appelait le retour de la
monarchie et des Bourbons. Proscrit au 18 fructidor, il se cacha
pendant deux ans, publia, en 1799, l’Histoire du 18 fructidor,
rédigea, sous le Consulat et l'Empire, le Journal de
Paris, et fut nommé, en 1800, professeur d'éloquence
et de philosophie à l'Académie de Législation.
L’un des premiers il attaqua Napoléon en 1814, et devint
le correspondant littéraire du czar Alexandre. Il publia
alors l'Histoire du 18 brumaire, puis, après la
deuxième Restauration, l'Histoire de la Révolution
du 20 mars. Tous ces ouvrages, inspirés par l‘esprit
de parti, sont remplis d’inexactitudes. On lui doit encore une Histoire
de France depuis la mort de Louis XVI jusqu'au traité du
20 novembre 1815, pour faire suite à Anquetil, 1820,
2 vol. in-8°; un ouvrage sur les Mœurs et les caractères
du XIXe siècle; un Cours de littérature,
d‘histoire et de philosophie, etc.
C. P. 1820.
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