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Biographie
universelle et portative des contemporains, par Rabbe, Vieilh de
Boisjolin et Sainte-Preuve, tome 2, Paris 1836.
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FAIN
( Agathon-Jean-François, baron), né à Paris,
le 11 janvier 1778, montra de bonne heure une grande aptitude pour
le travail de cabinet, et fut nommé, à l'âge
de dix-sept ans, secrétaire du comité de la force
armée institué, en l'an 3, pour résister aux
menées du parti qui, sous le masque du républicanisme,
cherchait à rétablir la monarchie. Ce comité
contribua puissamment à renverser les projets des sections,
le 13 vendémiaire de la même année. A 18 ans,
M. Fain se maria et fut nommé par le directoire chef de ses
bureaux de correspondance. Sous le consulat il devint chef de division
aux archives, passa ensuite à la secrétairerie d'Etat,
devint bientôt garde des archives impériales, et entra
au cabinet particulier de l'empereur comme secrétaire du
porte-feuille. Après la retraite de Menneval, il fut premier
secrétaire du cabinet, et secrétaire intime de l'empereur
qu'il avait accompagné dans toutes ses campagnes. Le zèle
et l'intelligence dont il donna de nombreuses preuves dans l'exercice
de ses fonctions, son désintéressement, et une conduite
sans tache lui valurent l'estime de Napoléon qui le nomma
maître des requêtes, le créa baron d'Empire et
lui acheta de ses propres écus deux dotations, l'une sur
le Monte-Napoléone, et l'autre sur l'île de Rugen;
il les perdit toutes deux à la Restauration, ainsi que ses
places. Au retour de Napoléon de l'île d'Elbe, il reprit
ses fonctions et fut un des signataires de la délibération
du conseil-d’État du 25 mai 1815. Le 6 juillet suivant, il
fut nommé secrétaire d’État par la commission
du gouvernement provisoire. M. le baron Fain vit maintenant retiré
à la campagne près de Montargis. Il a publié:
1° Manuscrit de 1814, trouvé dans les voitures impériales
prises a Waterloo, contenant l'histoire des six derniers mois du
règne de Napoléon, Paris,1823, in-8°, 2e édit.,
1824, 3e édit, 1825;
2e Manuscrit de 1813, contenant le précis des événements
de cette année, pour servir à l'histoire de l'empereur
Napoléon, Paris , 1823, 2 vol. in-8°;
3e Manuscrit de 1812, pour servir à l'histoire de Napoléon,
Paris, etc.
Ces trois ouvrages sont sans contredit les plus véridiques
et les plus intéressants de tous ceux qui ont été
publiés sur cette époque mémorable. L'auteur,
quoique très attaché à Napoléon, n'a
point cherché à déguiser la vérité.
Il a voulu être et a été véritablement
impartial. Son style est clair, naturel et remarquable par beaucoup
d'élégance et de chaleur. Le baron Fain rédige
en ce moment des mémoires sur le 13 vendémiaire et
sur les intrigues et les projets du parti qui insurgea les sections
de Paris contre la convention. Cet ouvrage ne peut manquer de jeter
beaucoup de jour sur des événements encore mal connus.
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Dictionnaire
de la conversation et de la lecture, Tome 9, Paris 1855.
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FAIN
(Agathon-Jean-Frédéric, baron), secrétaire
intime de Napoléon, mort à Paris, le 16 septembre
1837 intendant-général honoraire de la liste civile
de Louis-Philippe, était né à Paris, le 11
janvier 1778. Entré à seize ans comme surnuméraire
dans les bureaux du comité militaire de la Convention, il
fut admis, après la journée du 13 vendémiaire,
dans ceux du Directoire. A quelque temps de là il fut chargé
de la direction des travaux intérieurs du secrétariat
général ; et lors de l'établissement du Consulat,
il entra à la secrétairerie d'État où
il fut chargé de la direction des archives. En 1806, Maret,
duc de Bassano, dont il avait gagné les bonnes grâces,
le fit attacher, avec le titre de secrétaire archiviste,
au cabinet particulier de l'Empereur, que depuis lors il accompagna
dans la plupart de ses voyages et de ses campagnes, et qui lui octroya
avec le titre de baron, des dotations dans l'Ile de Rugen et sur
le Monte Napoleone de Milan. En 1813, la maladie ayant forcé
M. de Menneval à résigner ses fonctions de secrétaire
du cabinet, Fain fut appelé à le remplacer, et dès
lors ne quitta plus l'Empereur qu'après l'abdication de Fontainebleau.
La première restauration l'oublia dans la distribution de
ses faveurs, aussi dès le lendemain du 20 mars 1815 Fain
était-il réinstalle aux Tuileries dans ses fonction
de secrétaire du cabinet. Le 25 mars il signa, dans le conseil
d'État, le protocole de l'acte contenant renonciation des
principes que Napoléon annonçait devoir être
à l'avenir la règle de sa conduite et la base de sa
politique; et ce fut lui qui le même jour rédigea le
décret par lequel étaient remises en vigueur toutes
les lois d'exil et de proscription rendues par la Convention contre
la famille des Bourbons. Le 6 juillet suivant, à la suite
du désastre de Waterloo, le gouvernement provisoire l'appela
aux fonctions de secrétaire d’État ; mais il ne put
les exercer que pendant quarante-huit heures, Louis XVIII étant
rentré à Paris dès le surlendemain, 8.
La seconde restauration ayant persisté à se passer
de son concours, le baron Fain se retira dans un domaine qu'il possédait
aux environs de Montargis, et y occupa ses loisirs à composer
sur diverses époques du règne de Napoléon,
et sous le titre de Manuscrits, des mémoires qui abondent
en matériaux d'une haute utilité pour l'histoire contemporaine,
et dont l'authenticité est garantie par les fonctions officielles
que remplissait l'auteur, lequel fut tout à la fois témoin
et acteur dans la plupart des négociations dont il raconte
les péripéties et le dénouement. Quoique l'écrivain,
lorsqu'il aborde la partie stratégique des faits et essaye
d'expliquer le mouvement général des opérations
militaires, soit resté fort au-dessous d'une pareille tâche,
le succès de ses Mémoires n'en fut pas moins très-grand.
En voici les titres : Manuscrit de 1814, contenant l'histoire des
six derniers mois du règne de Napoléon (1823); 2.
Manuscrit de 1813, contenant le précis des événements
de cette année, pour servir à l'histoire de l'empereur
Napoléon (1825) ; 3° Manuscrit de 1812, pour servir à
l'histoire de Napoléon (1827); Manuscrit de l'an III (1828),
ouvrage destiné par l'auteur à servir d'introduction
à une histoire du Directoire, que les événements
survenus à peu de temps de là l'empêchèrent
de continuer.
L'un des premiers soins de Louis-Philippe, en montant sur le trône,
en 1830, fut d'appeler au Palais-Royal l'ancien secrétaire
du cabinet de Napoléon, pour lui offrir une position analogue
auprès de sa personne ; et Fain, pour qui l'orphelin
de Schoenbrunn n'était plus depuis longtemps qu'un colonel
autrichien, ne crut pas manquer à la mémoire du cœur,
à ce qu'il devait à la race du prince qui avait été
son bienfaiteur, en acceptant avec empressement les avances et les
offres de l'élu des 221. Aussi bien, depuis plusieurs années
déjà il avait sollicité et obtenu pour deux
de ses enfants des emplois dans la maison de M. le duc d'Orléans,
et lui avait ainsi donné des arrhes de dévouement.
Des revirements ministériels, en obligeant en 1832 et en
1836 M. de Montalivet, intendant général de la liste
civile, à accepter le portefeuille de l'intérieur,
firent, à deux reprises, confier à Fain l'intérim
de ses fonctions; et le rôle tout d'abnégation et de
dévouement qu'il consentit à jouer dans ces circonstances,
fut récompensé d'abord par le titre de conseiller
d'État, et plus tard par le grand-cordon de la Légion
d'Honneur. Quand la mort le surprit, en 1837, il exerçait
depuis 1834 le mandat de député dont l'avaient investi
les électeurs du Loiret; mais, ajoute naïvement un biographe
panégyriste, « aucune circonstance particulière
ne fixa sur lui l'attention publique durant la législature
dont il fit partie ». |
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