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Le baron Ignace-Louis Duvivier,
frère du précédent, lieutenant-général
, grand officier de l'ordre de Léopold , commandeur de la
légion d'honneur, chevalier de l'ordre militaire de Guillaume,
né à Mons, le 16 mars 1777. A peine âgé
de seize ans, il s'engage, comme volontaire, le 15 juillet 1793,
au 5e régiment de hussards. Dirigé avec ce corps vers
l'armée de Hollande, il assiste aux batailles de Bois-le-Duc,
de Nimègue et à celle de Benthem, où il est
blessé. Le 25 décembre 1795, il entre au 3e régiment
de dragons et se fait remarquer, par son intrépide audace,
en Italie, aux journées de Caldiero, de Montenotte et de
Rivoli. Il gagne rapidement ses premiers grades, reçoit,
le 15 avril 1800, l'épaulette de sous-lieutenant de dragons,
et passe , le 26 octobre suivant, dans la garde à cheval
des consuls. A la bataille de Marengo, il montre sa bravoure dans
les rangs de la garde consulaire conduite par Kellerman. Rentré
en France avec le premier consul, le jeune Duvivier est promu au
grade de lieutenant et envoyé au camp de Boulogne avec son
régiment. Admis, en conservant son grade, dans les grenadiers
à cheval de la garde impériale, il assiste, à
partir de cette époque, à toutes les batailles de
la sanglante épopée qui se termina à Waterloo.
Il se bat vaillamment à Austerlitz, à léna,
et obtient, le 6 avril 1807, le grade de capitaine-adjudant-major
dans la garde, pour prix de sa brillante conduite dans la fameuse
charge de cavalerie de la bataille d'Eylau, où il reçoit
deux blessures. Lors de la nouvelle guerre d'Allemagne, en 1809,
le capitaine Duvivier se distingue aux journées d'Abensberg,
d'EssIing, de Wagram, de Lobau, où il est encore blessé
et gagne sur le champ de bataille, la croix d'officier de la légion
d'honneur. Il passe ensuite à l'armée d'Espagne et
prend part aux actions les plus mémorables qui eurent lieu
dans la Péninsule pendant les dernières années
de l'occupation française ; il y gagne son brevet de chevalier
de l'empire et la constitution d'un majorat, Au mois de février
1811, il est nommé major au 4e régiment de chasseurs
à cheval, pour sa belle conduite à Somo-Sierra , et
c'est en cette qualité qu'il se joint à l'immense
armée destinée à périr, presque tout
entière, sous les neiges de la Russie. Échappé
à ce grand désastre, le major Duvivier reçoit
l'ordre de rentrer en Saxe, et prend part à tous les épisodes
de la nouvelle campagne commencée en 1813. Il se distingue
à Lutzen, et mérite par sa fermeté à
Bautzen, non seulement d'être cité à l'ordre
du jour de l'armée, mais encore d'être promu au grade
de colonel-commandant le 2e régiment de cuirassiers Quatre
coups de sabre, trois coups de lance, quatre chevaux tués
sous lui, attestent l'éclatante bravoure que déploya
le colonel Duvivier, à la tète du 16e régiment
de chasseurs à cheval, dans les dernières affaires
qui précédèrent la chute de l'empire. De retour
dans sa patrie, il est admis, le 14 décembre 1814, dans l'armée
belge, avec le grade de colonel, et, en cette qualité, il
commande, à Waterloo, le 8e régiment de hussards.
Nommé général-major, le 2 décembre 1816,
et investi, le 14 mars 1820, du commandement du Hainaut et de la
cavalerie de la 6e division militaire, il est créé
baron, le 15 mars 1823, par un arrêté du roi Guillaume,
qui n'est, pour ainsi dire, qu'un acte de confirmation d'un titre
promis au brave Duvivier dans les derniers jours de l'empire. Le
5 octobre 1830, le baron Duvivier est élevé par le
gouvernement provisoire de la Belgique au grade de général
de division, et, après avoir rendu comme inspecteur de la
cavalerie, des services signalés à l'organisation
de cette arme, il prend sa retraite, le 17 mai 1842. Il est mort,
dans sa ville natale, le 3 mars 1853, emportant l'estime et les
regrets de tous ceux qui l'avaient connu. [Le Constitutionnel de
Mons, année 1853, N°54 ; — Vigneron, ouvrage cité).
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