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Duvivier

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  H. Rousselle, Les illustrations militaires du Hainaut, dans "Mémoires et publications de la société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut, 1856-1857", Mons 1858    
 

Le baron Ignace-Louis Duvivier, frère du précédent, lieutenant-général , grand officier de l'ordre de Léopold , commandeur de la légion d'honneur, chevalier de l'ordre militaire de Guillaume, né à Mons, le 16 mars 1777. A peine âgé de seize ans, il s'engage, comme volontaire, le 15 juillet 1793, au 5e régiment de hussards. Dirigé avec ce corps vers l'armée de Hollande, il assiste aux batailles de Bois-le-Duc, de Nimègue et à celle de Benthem, où il est blessé. Le 25 décembre 1795, il entre au 3e régiment de dragons et se fait remarquer, par son intrépide audace, en Italie, aux journées de Caldiero, de Montenotte et de Rivoli. Il gagne rapidement ses premiers grades, reçoit, le 15 avril 1800, l'épaulette de sous-lieutenant de dragons, et passe , le 26 octobre suivant, dans la garde à cheval des consuls. A la bataille de Marengo, il montre sa bravoure dans les rangs de la garde consulaire conduite par Kellerman. Rentré en France avec le premier consul, le jeune Duvivier est promu au grade de lieutenant et envoyé au camp de Boulogne avec son régiment. Admis, en conservant son grade, dans les grenadiers à cheval de la garde impériale, il assiste, à partir de cette époque, à toutes les batailles de la sanglante épopée qui se termina à Waterloo. Il se bat vaillamment à Austerlitz, à léna, et obtient, le 6 avril 1807, le grade de capitaine-adjudant-major dans la garde, pour prix de sa brillante conduite dans la fameuse charge de cavalerie de la bataille d'Eylau, où il reçoit deux blessures. Lors de la nouvelle guerre d'Allemagne, en 1809, le capitaine Duvivier se distingue aux journées d'Abensberg, d'EssIing, de Wagram, de Lobau, où il est encore blessé et gagne sur le champ de bataille, la croix d'officier de la légion d'honneur. Il passe ensuite à l'armée d'Espagne et prend part aux actions les plus mémorables qui eurent lieu dans la Péninsule pendant les dernières années de l'occupation française ; il y gagne son brevet de chevalier de l'empire et la constitution d'un majorat, Au mois de février 1811, il est nommé major au 4e régiment de chasseurs à cheval, pour sa belle conduite à Somo-Sierra , et c'est en cette qualité qu'il se joint à l'immense armée destinée à périr, presque tout entière, sous les neiges de la Russie. Échappé à ce grand désastre, le major Duvivier reçoit l'ordre de rentrer en Saxe, et prend part à tous les épisodes de la nouvelle campagne commencée en 1813. Il se distingue à Lutzen, et mérite par sa fermeté à Bautzen, non seulement d'être cité à l'ordre du jour de l'armée, mais encore d'être promu au grade de colonel-commandant le 2e régiment de cuirassiers Quatre coups de sabre, trois coups de lance, quatre chevaux tués sous lui, attestent l'éclatante bravoure que déploya le colonel Duvivier, à la tète du 16e régiment de chasseurs à cheval, dans les dernières affaires qui précédèrent la chute de l'empire. De retour dans sa patrie, il est admis, le 14 décembre 1814, dans l'armée belge, avec le grade de colonel, et, en cette qualité, il commande, à Waterloo, le 8e régiment de hussards. Nommé général-major, le 2 décembre 1816, et investi, le 14 mars 1820, du commandement du Hainaut et de la cavalerie de la 6e division militaire, il est créé baron, le 15 mars 1823, par un arrêté du roi Guillaume, qui n'est, pour ainsi dire, qu'un acte de confirmation d'un titre promis au brave Duvivier dans les derniers jours de l'empire. Le 5 octobre 1830, le baron Duvivier est élevé par le gouvernement provisoire de la Belgique au grade de général de division, et, après avoir rendu comme inspecteur de la cavalerie, des services signalés à l'organisation de cette arme, il prend sa retraite, le 17 mai 1842. Il est mort, dans sa ville natale, le 3 mars 1853, emportant l'estime et les regrets de tous ceux qui l'avaient connu. [Le Constitutionnel de Mons, année 1853, N°54 ; — Vigneron, ouvrage cité).

     

 

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