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          |  | Vapereau 
              G. Dictionnaire universel des contemporains, contenant toutes les 
              personnes notables de la France et des pays étrangers, troisième 
              édition, Paris 1865.
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          |  | Dunoyer 
            (Barthélemy-Charles-Pierre-Joseph), économiste français, 
            membre de l'Institut, né a Carennac (Lot), le 20 mai 1786, 
            d'une ancienne famille noble de Quercy, fut élevé dans 
            la tradition philosophique du XVIIIe siècle et dans l'amour 
            de la liberté. Il accueillit avec joie en 1814 la proclamation 
            de la Charte et, par aversion pour le régime militaire, se 
            déclara pour les Bourbons. Pendant ses études de droit, 
            il s'était lié avec Ch. Comte, et, dès le 12 
            juin 1814, il fonda avec lui le Censeur ; ils soutinrent 
            pendant six ans dans ce recueil une lutte infatigable contre les adversaires 
            de la liberté. Une ordonnance royale ayant rétabli la 
            censure, ils refusèrent de s'y soumettre; et « pendant 
            plusieurs mois, dit M. Mignet, ils demeurèrent seuls en possession 
            de la liberté de la presse, par un privilège de leur 
            courage. » Lorsque l'empereur revint de l'Ile d'Elbe, une feuille 
            royaliste les accusa d'avoir conspiré son retour. Sans se préoccuper 
            de l'approche rapide de Napoléon, ils poursuivirent le rédacteur 
            de ce journal comme un calomniateur. Ce procès eut cela de 
            curieux qu'ils le soutinrent malgré les revirements de la fortune, 
            après le rétablissement même de l'Empire, lorsque 
            le fait qui leur avait été reproché comme un 
            délit était devenu un titre de gloire. La police impériale 
            saisit le cinquième volume du Censeur. Le septième 
            fut saisi et mis au pilon par la police de la seconde Restauration. 
            Après le Censeur, ou Examen des actes et des ouvrages 
            qui tendent à détruire la constitution de l'État 
            (1814-1815), parut le Censeur européen, ou Examen 
            de diverses questions de droit public et de divers ouvrages littéraires 
            et scientifiques, considérés spécialement dans 
            leur rapport avec les progrès de la civilisation (1817-1819, 
            12 vol. in-8). Le Censeur européen succomba enfin 
            sous les poursuites. Les deux directeurs, après diverses vexations, 
            subirent une longue détention préventive. Tandis que Ch. Comte, condamné à une forte amende, vivait 
            dans un exil volontaire, M. Dunoyer, disciple de J. B. Say, s'appliqua 
            tout entier à l'étude des questions économiques. 
            En 1825, il publia : l'Industrie et la morale considérées 
            dans leurs rapports avec la société (in-8), dont 
            la seconde édition fut presque entièrement détruite 
            par un incendie (1830, 2 vol. in-8). Vers la fin de la Restauration, 
            M. Dunoyer écrivit dans le Courrier français.
 Après la révolution de Juillet, il fut nommé 
            préfet de la Somme. Il entra à l'Académie des 
            sciences morales et politiques lors de sa création (1832) et 
            fut appelé au conseil d'État. En 1840, il publia un 
            ouvrage important : Esprit et méthode comparés de 
            l'Angleterre et de la France dans les entreprises de travaux publics 
            et, en particulier, des chemins de fer ; conséquences pratiques 
            tirées pour notre pays de ce rapprochement. En même 
            temps, il complétait son œuvre capitale, dont les publications 
            de 1825 et 1830 n'étaient que des ébauches, et qui parut 
            en 1845 sous ce titre définitif : De la liberté 
            du travail, ou Simple exposé des conditions dans lesquelles 
            les forces humaines s'exercent avec le plus de puissance (3 vol. 
            in-8).
 Sous la République, M. Dunoyer fut élu conseiller d'Etat 
            par l'Assemblée constituante. Au nom de la liberté, 
            il combattit vivement les utopies communistes dans un volume intitulé 
            : la Révolution du 24 février (1849, in-8). 
            Pendant la crise de 1851, il défendit dans les journaux la 
            loi du 31 mai et se prononça contre toute révision non 
            légale de la Constitution. Après le coup d'État 
            du 2 décembre, il sortit des fonctions publiques. En 1853, 
            l'Institut lui confia la mission d'aller étudier en Angleterre 
            la police du travail. Il en a rendu compte dans les Mémoires 
            de l'Académie des sciences morales. M. Dunoyer a été 
            promu, le 29 avril 1838, officier de la Légion d'honneur. — 
            Il est mort le 4 décembre 1862.
 |  | Ch. 
              Comte  |  |      -                           -   _ 
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