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Parmi les traits de bravoure
qui honorent cette journée, nous devons signaler la belle
conduite du chasseur Dervieux du 12e de chasseurs. Dervieux, dans
une charge, n’écoutant que son courage, se précipité
le sabre haut au milieu d’un groupe d’Autrichiens ; entouré,
sabré et désarçonné, il fut fait prisonnier.
On le conduisit devant le général autrichien, qui
lui demanda des renseignements sur la position et la force de l’armée
républicaine. D’abord on emploie de séduisantes promesses
; l’or est étalé devant lui. Un regard de mépris
fut sa réponse. L’Autrichien irrité le menace du dernier
supplice s’il s’obstine à se taire. « Je suis ton
prisonnier », lui répond Dervieux, « mais
je ne suis pas un traître : tu feras de moi tout ce qu’il
te plaira, mais je périrai plutôt mille fois que de
proférer une parole qui soit préjudiciable à
ma patrie ! »
Le général respecta la fermeté de Dervieux
et admira son courage.
Le courage et le patriotisme de Dervieux furent portés à
l’ordre de l’armée. Plus tard, lors de la distribution des
armes d’honneur, cet intrépide chasseur reçut un mousqueton
où furent gavés ces mots : A l’un des plus braves
de la journée de Valmy (20 septembre 1792).
Ce fut également un des premiers du régiment qui obtint
la croix d’honneur. ).
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