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Waterloo battle 1815

 

 

 

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Coluche Jean-Baptiste

 

L'histoire du soldat Coluche est connue. Voici un article paru dans le journal l'Illustration en 1846, 26 ans après Waterloo. D'après cet article, Jean Coluche aurait pris part à la campagne de 1815, mais on ne dit pas dans quel régiment. Le sien, le 17e léger, avait été licencié en 1814.

Son prénom, à l'état civil, était Jean-Alexandre, mais il se faisait appeler Jean-Baptiste.

 

 
 

 

L'illustration, Journal universel, samedi 24 octobre 1846.

   
 

JEAN COLUCHE. — Il n'est personne qui, en flânant devant les boutiques des marchands d'estampes, n'ait rencontré une lithographie ou une gravure à la manière noire, représentant un jeune soldat qui barre le passage à Napoléon. Sous la gravure est écrit, en forme de titre : On ne passe pas ! et plus bas : « Fussiez-vous le petit caporal, vous ne passeriez pas. » (Historique.)

C'est historique, en effet, et nous connaissons le héros de l'aventure. Jean Coluche (tel est son nom) est né en 1780, au village de Gastins, près de Rozay-en-Brie (Seine-et-Marne) ; fils d'un ancien soldat, et conscrit de l'an IX, il fut incorporé dans le 17e léger, et toute sa vie militaire s'est passée dans le même régiment. Ses premières armes datent de la campagne de Prusse, en 1806. Il était à Iéna, à Eylau, à Varsovie. Plus tard, il fit toute la glorieuse campagne de 1809 en Autriche. Il assista à Essling et à Wagram, où il fut blessé. Le 17e léger fit ensuite partie de l'armée de Masséna, en Portugal, et Jean Coluche resta dans la Péninsule jusqu'au moment où une partie des troupes françaises furent rappelées d'Espagne pour la défense du territoire, après les désastres de la retraite de Russie et le soulèvement de l'Allemagne en 1813. Il fit la campagne de France, fut blessé d'une balle à la tête à l'affaire d'Arcis-sur-Aube, rentra au service lorsque Napoléon revint de l'île d'Elbe, et prit part à la victoire de Ligny, deux jours avant Waterloo. La paix faite, il revint dans son village, où il a fermé les yeux à sa vieille mère, après lui avoir donné des arrière petits-enfants. Jean Coluche est lieutenant de la garde nationale du canton de Nangis. Nous donnons son portrait avec l'épaulette que lui a conférée l'élection de ses concitoyens.

Voici maintenant l'aventure qu'ont reproduite le crayon et le burin : c'était en 1809, après la victoire d'Ebersberg, bourg sur la Traun, entre Linz et Vienne. Ce bourg a été livré aux flammes pendant l'action, et Napoléon se logea dans une maison à demi ruinée par l'incendie. Jean Coluche fut mis en faction devant sa porte avec un soldat de la garde impériale, et la consigne qu'ils reçurent était de ne laisser entrer ni sortir aucune personne qui ne fût accompagnée d'un officier d'état-major. Vers le soir, et bien enveloppé de sa modeste redingote grise, Napoléon quitta son palais de décombres. « On ne passe pas! » lui cria Coluche. Pensif et la main dans la poitrine, Napoléon, sans l'écouter, continua de marcher à sa rencontre. Coluche prit son fusil à deux mains : « si tu fais encore un pas, je te.... plante ma baïonnette dans le ventre. » Au bruit de cette scène des généraux accoururent, et leurs aides de camp, et tout l'état-major. Napoléon rentra ; Coluche fut entraîné au corps de garde, « Tu es perdu, mon garçon, lui disaient ses camarades ; tu as fait main-basse sur ton empereur. On fera un exemple sur ton pauvre corps. — Un moment, un moment, répondait Coluche et ma consigne donc ! J'expliquerai tout cela devant le conseil de guerre. » On vint le chercher de la part de l’empereur. Il entra, la main à son bonnet. « Grenadier, lui dit Napoléon, tu peux mettre un ruban à ta boutonnière, je te donne la croix. — Merci, mon empereur, répondit Coluche ; mais il n'y a plus de boutique dans ce pays-ci pour acheter un ruban. — Eh bien, prends une pièce à un jupon de femme ; ça fera la même chose. »
Voilà l'histoire vraie, qui vaut bien, je crois, l'histoire composée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

On trouvera plus de détails sur Jean-Baptiste Coluche

sur le site des Archives de Seine-et-Marne
http://archives.seine-et-marne.fr/export/print/jean-alexandre-coluche-1780-1867

sur le forum des APN :
http://lesapn.forumactif.fr/t1314-coluche-jean-baptiste-grandier-du-17eme-de-ligne

et aussi sur le forum Napoléon Ier :
http://www.napoleon1er.org/forum/viewtopic.php?f=7&t=11580&start=30

     

 

 

     

 

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