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Bourgoin Thérèse 1781-1833 |
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| Biographie des hommes vivants, (...) par une société de gens de lettres et de savants. Tome I, Paris, L.G. Michaud, septembre 1816. |
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| BOURGOIN ( Mlle. ) débuta sur la scène française le 28 novembre 1801, dans le rôle de Mélanie. Elève de Mlle Dumesnil, cette jolie actrice eut les débuts les plus brillants. Redemandée à la fin du spectacle, elle fut reçue sociétaire sans être mise à l'essai ; ce qui depuis longtemps était sans exemple. L'engouement du public à son égard dura plus d'une année. Mlle Bourgoin n'a plus paru ensuite qu'une actrice ordinaire; et peut-être même a-t-on exagéré alors ses défauts, comme on avait exalté ses talents. Elle a de la décence, quelquefois de la sensibilité; mais on lui reproche en général de la monotonie. Cependant elle a quelques beaux moments dans le rôle de Chimène. Lors du retour de Buonaparte en 1815 , cette actrice refusa de porter les couleurs et les fleurs dont les partisans de l'usurpateur avaient fait leur symbole; elle s'empressa au contraire, après le retour du Roi, de se parer de fleurs de lis et de couleurs blanches. |
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| Las Cases, Memorial de Sainte Hèléne, 16 juin 1816. |
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| (...) Napoléon avait fait venir a Erfurt tout ce que notre scène française comptait de plus distingué. Une actrice fort connue, l’une des jeunes premières, attira l'attention de son hôte (le tsar Alexandre), qui eut un moment la fantaisie de faire sa connaissance. Il demandait à son compagnon s’il ne pouvait y avoir aucun inconvénient. « Nul, répondit celui-ci ; seulement, ajouta-t-il avec intention, c'est un moyen sûr et rapide pour que vous soyez bientôt connu de tout Paris. Après-demain, jour de poste, partiront les plus petits renseignements, et, sous peu, il n'y a pas de statuaire à Paris qui ne pût facilement modeler votre personne de la tête aux pieds. » Le danger d‘une telle publicité calma sur-le-champ l’ardeur naissante ; car le soupirant, disait Napoléon, se montrait fort circonspect sur cet article, et sans doute, remarquait-il gaiement, par la crainte de l’adage connu : Quand le masque tombe, le héros s’évanouit. (...) |
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