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Dernière
modification le 4 janvier 2007.
Bonguyod
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Biographie universelle
(Michaud) ancienne et moderne, tome XI..
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Bonguyod (Marc-François), conventionnel, né
en 1751, à Moirans, près de St-Claude, se fit recevoir
avocat au parlement de Besançon, revint dans sa famille et
mérita l’estime de ses compatriotes par son zèle et
son intégrité dans l’exercice de différentes
charges municipales. A l’époque de la révolution, il
fut élu membre de l’administration centrale du département
du Jura, et en 1792, député à la Convention.
Dans le procès de Louis XVI il vota pour l’appel eu peuple.
Sur la question de la peine à infliger, il s’exprima de la
manière suivante : « Pressé par ma conscience,
j’ai reconnu Louis coupable de haute trahison. On me demande mon opinion
sur la peine, je crois que c’est la mort ; mais l’intérêt
de ma patrie me fait penser qu’il vaut mieux qu’il reste en détention,
parce qu’elle peut hâter la paix. N’est-il pas temps que le
sang français cesse de couler ? Je demande donc la détention
à perpétuité, sauf à ordonner la déportation,
si les circonstances le permettent. » Il se prononça
ensuite pour le sursis. Dès lors Bonguyod s’abstint, jusqu’après
la chute de Robespierre, de prendre part aux discussions qui s’élevèrent
dans l’assemblée. Lorsqu’il parut à la tribune, ce fut
pour solliciter des mesures en faveur du commerce et de l’agriculture,
qu’il nomme la première de toutes les industries. Sa proposition
fut renvoyée aux comités, et l’impression fut ordonnée.
Il présenta, quelques mois après, des vues qu’il jugeait
propres à faire cesser les procès auxquels donnait lieu
le prétexte de lésion sur les prix des biens-fonds.
Demandant la révision de différentes lois rendues trop
précipitamment, il déclara qu’il trouvait que le divorce
s’accordait avec trop de facilité ; il blâma la loi qui
fixait la majorité à vingt et uns ans ; et, en approuvant
l’égalité de partage entre les frères, il demanda
qu’il fût permis aux pères et mères de disposer
d’un sixième de leur fortune. A la fin de la session, Bonguyod
retourna dans le sein de sa famille, et reprit son état de
jurisconsulte. Après le 18 brumaire, il fut nommé membre
du conseil général de son département. Attaché
par conviction à la république, il ne put voir sans
une douleur profonde l’avènement de Bonaparte à l’empire.
Dès lors il donna, dans sa conduite et dans ses discours, des
marques d’aliénation mentale. Le 28 octobre 1805, son corps
fut trouvé dans une mare, près de Moirans, sans qu’on
ait pu découvrir si sa mort avait été l’effet
d’un accident ou de sa volonté. W_s.
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