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Archambault,
piqueur, est entré dans la maison de l'Empereur en 1805,
attaché aux écuries. En 1814, il sollicita avec opiniâtreté
d'aller à l'île d'Elbe et l'obtint ; il y fut
nommé brigadier des valets de pied. Il fit en cette qualité
la campagne de 1815. Le matin de Waterloo, c'est à lui que
Saint-Denis (le premier chasseur) confia les clefs de la voiture
de l'Empereur et la voiture elle-même. Archambault ne put
la sauver, mais au moins en emporta deux portefeuilles qu'il crut
les plus précieux. Il suivit, avec son frère, l'Empereur
à Sainte-Hélène, et y commanda l'écurie
en qualité de piqueur. Dans sa dernière maladie, l'Empereur
croyant qu'on lui changeait son eau, ordonna à Archambault
d'aller la chercher lui-même, ce qu'il fit religieusement.
Après la mort de l'Empereur : « c'est moi,
dit-il, qui ai tenu sa noble tête pendant qu'on la rasait
pour pouvoir la modeler. » L'Empereur lui a fait un legs.
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