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Dernière modification le 4 octobre 2006.

Acton

Acton (Joseph). Né à Besançon en 1737 d’une famille irlandaise établie en France. Il entra dans la marine royale et s’y distingua, mais éprouva du dépit pour n’avoir pas obtenu un avancement sollicité. C’est dans cette rancœur que se situerait la source de la haine qu’il manifesta par la suite envers la France. Acton se rendit à Florence, où il obtint le commandement d’une frégate, puis celui de toute la marine du grand-duc de Toscane. Il passa ensuite au service du roi de Naples, où il obtint le portefeuille de la marine, puis celui de la guerre et des finances, en même temps qu’une grande influence sur la reine Marie-Caroline, au point de devenir son favori, et principal ministre (1784). Lié avec l’ambassadeur d’Angleterre, lord Hamilton, il parut favoriser à Naples les intérêts de l’Angleterre et de l’Autriche, et manifesta une violente hostilité envers la France. Démissionnaire en 1795, il n’en continua pas moins à exercer une influence prépondérante sur la Cour de Naples et à l’engager à plusieurs reprises dans la voie de la guerre contre la France.
Renvoyé définitivement du ministère en 1803 sous la pression de l’ambassadeur de France, il se retira en Sicile, et continua d’exercer son influence sur la Cour de Naples jusqu’à son décès, survenu en 1811.

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Voir Royaume des Deux-Siciles

 

  Delandine, Dictionnaire historique, critique et bibliographique, 1821.  
 

Acton (Joseph), premier ministre du royaume de Naples, né à Besançon, le 1er octobre 1737. Son père, Edouard Acton ou Hecton, baronnet irlandais, obligé de quitter son pays natal, à cause du dérangement total de sa fortune, était venu s’établir en France, où il exerça la médecine avec honneur. Joseph fit de bonnes études, entra dans la marine, et jeune encore s’y distingua. Mais dévoré d’ambition, il avait demandé à M. de Sartines un grade important dans cette carrière. Le refus qu’il en éprouva fut la source de la haine constante qu’il porta à la France dans la suite. Il la quitta bientôt, parcourut l’Italie, et s’étant arrêté à Florence, il fut choisi pour chef de la marine par le grand-duc Léopold. Ce prince qui, dans ce poste, l’avait apprécié, le céda sans peine au roi de Naples, qui le lui avait demandé. L’éclat qu’avait répandu sur lui l’expédition malheureuse contre les Barbaresques, où il avait sauvé la vie à plusieurs milliers d’Espagnols, fut l’origine de sa fortune. Le marquis de la Sambucca l’avait désigné au roi. Elevé au ministère, Acton fit des épargnes considérables, afin de pourvoir aux dépenses de la Cour. Ce procédé lui captiva l’estime du roi, et surtout la confiance de la reine. Il remplaça, en 1784, la Sambucca lors de sa disgrâce. Dès ce moment il gouverna avec une autorité sans bornes. Il établit un conseil de finances, dans lequel il fit entrer la reine, se lia en même temps avec Hamilton, ministre d’Angleterre, et sembla ne s’occuper plus que des intérêts de cette puissance et de ceux de l’Autriche. Afin d’avoir un appui et un surveillant adroit auprès de la reine, il lui fit faire la connaissance de lady Hamilton, pour laquelle Marie-Caroline conçut l’amitié la plus intime. La France avait coutume d’acheter des bois de construction dans le royaume de Naples, Acton, sous prétexte du besoin qu’on aurait de ces bois pour la marine, en fit refuser par le roi l’exportation. Lorsqu’un tremblement de terre désola la Haute-Calabre, Acton refusa de recevoir une frégate chargée de grains que le gouvernement français avait envoyée pour secourir les peuples victimes de cette calamité. Le roi d’Espagne écrivit des lettres très pressantes au roi son fils, pour l’engager à renvoyer ce ministre ; mais la reine soutint Acton, et le roi le conserva. Devant sa fortune à un Bourbon, il parut vouloir déclarer la guerre aux deux chefs de cette illustre famille. Fier du triomphe qu’il remportait sur la France et sur l’Espagne, son ambition n’eut plus de mesure. Tandis qu’il exerçait de cruelles vengeances sur les seigneurs qui se plaignaient bien justement de sa hauteur et de son despotisme, il imposait des lois à ses maîtres, qu’il eut l’audace de menacer plusieurs fois. Ce fut lui qui négocia les deux mariages des princesses de Naples avec l’archiduc François (aujourd'hui empereur), et le grand-duc de Toscane. Il acquit par là une grande influence. Lorsqu’en 1792, Naples fut menacée d’un bombardement par une escadre française, il fut forcé d’accepter toutes les conditions proposées ; mais il ne tarda pas à s’en venger. En 1793, il parvint à empêcher que le ministre français ne fût reçu à la Porte Ottomane. En 1794, dirigeant la junte créée pour faire arrêter les personnes suspectes, il fit exiler, emprisonner ou mettre à mort ses ennemis particuliers, sous le prétexte d’intelligences avec les Français. Sa cruauté souleva les esprits, et fut une des premières causes de la faveur que les Français trouvèrent dans leurs expéditions contre Naples. Il donna sa démission en mai 1795, mais elle ne fut qu’apparente, et seulement pour feindre d’accéder aux demandes du gouvernement français. Il conclut la paix avec la France en 1797 ; mais il ne perdit pas pour cela la faveur de la reine, comme ses ennemis l’avaient espéré. En 1798 il fit partie de la malheureuse expédition contre les Français, que commandaient Micheroux, Damas et Mack. On s’accorde à dire que cet homme qui gouvernait l’Etat, était gouverné lui-même par des préventions et l’avarice. Haï de la nation et surtout de la noblesse dès le commencement de son ministère, il ne se crut jamais en sûreté, et il vécut dans des alarmes continuelles : il désignait le soir la chambre où il voulait passer la nuit, il avait douze chambres à coucher, et toutes étaient fermées par des moyens secrets qui n’étaient connus que de lui seul. Quand la cour se fut retirée à Palerme, et que les Anglais furent devenus les maîtres de la Sicile, il ne joua plus qu’un rôle secondaire et insignifiant. Enfin, il mourut chargé d’infirmités en décembre 1808.

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