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Dernière modification: 05/10/2003

Mably

Mably (Gabriel Bonnot de) né le 14 mars 1709 à Grenoble d’une famille du parlement de Dauphiné. Il fait ses humanités et sa philosophie au collège des jésuites de Lyon, puis entre au séminaire de Saint-Sulpice à Paris, où il montre davantage de goût pour l’histoire que pour la théologie. En 1740, il publie le "Parallèle des Romains et des Français par rapport au gouvernement", livre qui obtient un grand succès.
Le cardinal de Tencin, ministre du roi, auquel Mably était apparenté, fait appel aux lumières de ce dernier , qui lui prodigue ses conseils et négocie même secrètement un traité avec l’ambassadeur de Prusse.

Son influence est telle que les dépêches des ministres sont soumises à son examen, et qu’il rédige les instructions pour les ministres français qui assistent au congrès de Breda en 1746.
Vers la même époque, il se brouille avec le cardinal de Tencin. Ses biographes attribuent au dépit qu’il éprouve le revirement qui se constate dès lors dans ses écrits.
En 1775, à la sollicitation des Polonais, Mably se rend  en Pologne et rédige un projet de constitution.
En 1776 paraît à Amsterdam « De la législation, ou principe des lois», qui prêche l’égalité des fortunes et la communauté des biens
Dans tous ses écrits, Mably regarde les progrès de la civilisation comme la source de tous les vices. Il voit dans l’antiquité, particulièrement à Sparte, l’âge d’or de la politique.
Il aimait à répéter l’adage de Leibniz : « le temps présent est gros de l’avenir ».
Il meurt le 2 avril 1785.

Mably a exercé une grande influence sur les esprits avant la Révolution. Alphonse Aulard, dans son Histoire politique de la Révolution, résume ainsi son apport aux théories républicaines :

Si Mably est monarchiste, c'est parce que le pouvoir royal "empêche la tyrannie d'une classe ou d'un parti". Mais pour lui, l'égalité est le principe constitutif de la société, et il est d'avis que la passion de l'égalité est la seule qui ne puisse pas être outrée. Le souverain, c'est le peuple français. Il croit trouver dans l'histoire la preuve que jadis les Français avaient des assemblées législatives dont les rois ne faisaient qu'exécuter les volontés. Cette "monarchie républicaine", comme il l'appelle, Charlemagne l'avait réalisée, et cet étrange historien découvre une Assemblée constituante sous Charlemagne
  (1). "Les princes, dit-il encore, sont les administrateurs, et non pas les maîtres des nations." S'il accepte la théorie de la séparation des pouvoirs, ce n'est pas pour les équilibrer, mais pour établir la subordination du pouvoir exécutif au pouvoir législatif. Ce pouvoir exécutif, il veut l'affaiblir, et c'est pourquoi il le divise en plusieurs départements et fait élire tous les magistrats par le peuple. Il ne laisse donc subsister qu'un fantôme de roi, et sous l'étiquette royale, c'est bien une république qu'il organise, et même il la voudrait communiste.  

Mably était le frère de l’abbé de Condillac.

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