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Dernière modification: 21/10/2002 Ile-de-France (Ile-Maurice) Maurice (l'Isle) ou l'Isle-de-France , Mauritia, île située vers le 18d. 30' de latitude méridionale. et le 74d. de longitude dans les mers d'Afrique à l'entrée de l'Océan Indien, à l'est de Madagascar. Elle a 25 lieues de circuit. Il y a des montagnes fort élevées, et couvertes de bois d'ébène, et d'autres gros arbres ; un grand nombre de ruisseaux qui fertilisent les plaines ; deux ports, un au S.E., l'autre au N. Un aqueduc qui a trois mille six cents toises de long, conduit des eaux excellentes du fond des terres jusque dans ce port. On y cultive le riz, le blé et le maïs pour les Européens, et le manioc pour les esclaves. Il y a des mines de fer. L'île Rodrigue, qui en est peu éloignée, fournit beaucoup de grosses tortues, qui servent de nourriture aux pauvres de cette île. Il y a des vaches, des veaux marins et des raies. Il y a toutes sortes d'oiseaux fort singuliers, et des chauve-souris plus grosses que des pigeons, qui ont la tête comme des singes. Cette île fut d'abord possédée par les Portugais, et ils l'appelaient l'île de Cerné. Les Hollandais en prirent possession en 1598, et lui donnèrent le nom de Maurice, en mémoire du prince Maurice d'Orange, qui était à leur tête. Elle était déserte lorsque les Français y abordèrent en 1720 ; ils changèrent son nom de Maurice en celui d'Isle-de-France. Les Français en ont fait une habitation très florissante, par les soins de M. de la Bourdonnais ; en 1765 il y avait au-delà de 3000 blancs, 500 nègres libres, et 15.000 esclaves. C'est un lieu de rafraîchissement pour les vaisseaux français, qui viennent de la côte de Coromandel. Elle est à 40 lieues O. de l'île de Bourbon, 180 E. de Madagascar, et 3000 de Paris. (Vosgien, Dictionnaire géographique portatif, troisième édition, an VII-mai 1799.) Dans l'édition de 1758 du même dictionnaire, on lit : Maurice (l'Isle), Mauritia, île d'Afrique située vers le 18e d. 30' de latitude méridionale. Elle a environ 15 lieues de circuit, et un hâvre excellent. Il y a des montagnes fort élevées, couvertes d'arbres verts pendant toute l'année, quantité de poissons, et des tortues de terre et de mer. On dit qu'il y en a de si grosses, qu'elles portent sur le dos trois ou quatre coquilles, sous chacune desquelles dix ou douze hommes pourraient se mettre à couvert. Il y a des vaches, des veaux marins, et des raies, dont une suffit pour deux repas de tout un équipage. On n'y trouve aucun animal à quatre pieds ; mais il y a toutes sortes d'oiseaux fort singuliers, qui se laissent prendre à la main, et des chauve-souris plus grosses que des pigeons, qui ont la tête comme des singes. Cette île n'est point habitée, quoique l'air y soit bon et le terrain assez fertile. Les Hollandais y abordèrent en 1598, et lui donnèrent son nom de celui du prince Maurice d'Orange, qui était à leur tête.
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