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Dugommier
(Jean-François-Camille), général en chef de
l’armée des Alpes et des Pyrénées. Né
à la Guadeloupe en 1736, où il possédait avant
la révolution pour deux millions de biens-fonds, il entra
au service dès l’âge de 13 ans ; obtint ensuite la
croix de Saint-Louis, et ayant essuyé un passe-droit, abandonna
la carrière militaire, puis se retira sur son habitation.
Nommé, en 1789, colonel des gardes nationales de cette île,
il défendit le fort Saint-Pierre contre M. de Béhague
; se prononça en faveur de la révolution, et fut envoyé
en France, pour y solliciter des secours en faveur des ipatriotes.
Il y arriva en 1792 ; refusa d’être député des
colonies à la Convention ; fut employé, en septembre
1793, comme général de brigade à l’armée
d’Italie, où il remporta plusieurs avantages sur les Austro-Sardes,
et presque toujours avec des forces inférieures ; se conduisit
avec la plus grande bravoure devant Toulon, dont il s’empara ; devint
commandant en chef de l’armée des Pyrénées-Orientales,
et remporta bientôt sur les Espagnols des avantages aussi
rapides que décisifs. Le 1er mai, il gagna la bataille des
Albardes, et enleva le poste de Montesquieu, avantage qui fit tomber
entre ses mains près de 200 pièces de canon et 2000
prisonniers. Le 13 août, il défit à Saint-Laurent-de-la-Mouga
l’armée espagnole forte d’à peu près 50.000
hommes, et s’empara, le 17 septembre, de Bellegarde, dernière
place française occupée par les ennemis. Il enleva
de nouveau leur camp, les 22 et 23 du même mois, à
Costonge ; mais il ne survécut pas à ses victoires,
et fut tué le 17 novembre 1794, à l’affaire de Saint-Sébastien,
et expira sur le champ de bataille, à l’âge de 60 ans. |
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