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Diététique

 

     
   
 

 

Affiches des Évêchés et Lorraine, avril 1789.

 
 

Diététique.
Les plantes potagères ne doivent-elles pas entrer en plus grande proportion dans nos aliments à mesure que nous avançons dans la saison nouvelle ?
L'hiver prématuré et rigoureux que nous venons d'éprouver a été surtout remarquable par la disette des végétaux : les fruits d'automne, comme les poires et les pommes, qui sont d'une si grande ressource pour les gens de travail n'ont pu, en grande partie, résister au froid ; non plus que les plantes potagères, telles que le chou, la chicorée, le céleri, les carottes, les betteraves, etc. Les tables des habitants de la capitale se sont ressenties de cette disette, et n'ont point souvent offert cette agréable et salutaire variété de mets, pris des végétaux qui doivent toujours être entremêlés aux viandes. De cette source sont provenues sans doute en grande partie ces affections bilieuses et souvent putrides qui continuent de régner dans plusieurs classes de la société, et surtout parmi celles qui éprouvent toujours directement les effets pernicieux de toute sorte de disette.
Les gens riches seules ont eu la ressource de leurs serres chaudes, de leurs châssis, de leurs caves, et ils ont joui par là durant l'hiver le plus rigoureux de tous les avantages d'une nourriture végétale si propre à corriger les mauvais effets des mets trop substantiels et de leurs viandes alkalescentes. Il leur importe en tout temps d'observer ce point essentiel de leur régime, à cause de leur inaction habituelle.
C'est d'un accord unanime que tous les médecins qui ont écrit sur l'hygiène ont recommandé, à l'approche du printemps, une vie frugale ou même abstinente, et l'usage d'une plus grande proportion de végétaux. Soit en effet que les rigueurs du froid, en diminuant la transpiration, aient rendu nos humeurs impures, soit qu'une longue inaction ou la privation d'une nourriture saine les ait encore altérés, soit enfin qu'à cette période de l'année notre corps éprouve une révolution profonde, il importe en général d'être beaucoup plus modéré que dans tout autre temps sur l'usage de la viande ; et les préceptes de la médecine, comme le remarque Lomnius, sont d'accord sur ce point avec ceux du culte. C'est dans cette vue qu'il est très utile de faire entrer de plus en plus l'oseille, le cerfeuil, les carottes dans le potage, de manger des salades de mâche, de céleri, de betteraves, en rendant l'huile miscible au vinaigre à l'aide du jaune d’œuf durci ; d'y joindre des plats de céleri ou d'épinards diversement préparés, ainsi que du salsifis, des cardes, poirées etc. ; enfin au dessert, des pruneaux, des compotes de pommes ou de poires, différentes confitures. C'est ainsi qu'on peut plus ou moins se rapprocher du régime pythagorique, dont les anciens ont tant vanté l'excellence, et sur lequel un médecin philosophe (Cocchi) a composé une dissertation digne d'éloges.
Extrait de la Gazette de Santé
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Essai sur le Régime, considéré sous le rapport de la diététique, présenté et soutenu à l'2cole de médecine de Paris, le 23 prairial an 10, Par le C. F.-N. Sepz, membre de la société d'Instruction médicale. An X.
https://books.google.be/books?id=TXCl3tzvBHwC

     

 

 

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