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Cosmorama

 

Encyclopédie du Dix-neuvième siècle, répertoire universel des sciences, des lettres et des arts, avec la biographie de tous les hommes célèbres. Tome 9. Paris 1846.

 
 

COSMORAMA — Ce nom désigne un genre de spectacle à la fois instructif et amusant, ouvert pour la première fois à Paris, au commencement de 1808, dans un local situé sous l'ancienne galerie de bois du Palais-Royal, par les soins et sous la direction d'un réfugié piémontais, l'abbé Gazzera. Le cosmorama se composait d'une collection de gouaches et d'aquarelles, dont la dimension, d'abord de 2 pieds et demi de hauteur sur 3 et demi de long, fut presque doublée quinze ans plus tard, et dont le nombre s'éleva progressivement de deux cent soixante à près de huit cents. Ces tableaux offraient des vues, prises dans le monde entier, de lieux et de monuments les plus remarquables ; les chefs-d'œuvre de l'antiquité, sortant de leurs ruines, y reprenaient, sous d'habiles et savants pinceaux, l'éclat de leur splendeur première. Vingt-quatre verres d'optique, disposés autour d'un vaste salon, laissaient voir chacun trois de ces tableaux, et leur grossissement, très fort, combiné avec le talent des artistes, produisait une illusion presque complète. Le spectacle variait en grande partie tous les mois, et, à chaque exposition, une notice explicative des nouveaux tableaux était distribuée aux nombreux visiteurs qu'attirait chaque jour, de midi à dix heures du soir, un genre d'amusement plein d'intérêt et d'un prix peu élevé, ainsi que l'aménité du directeur. Les préoccupations de la révolution de 1830, celles de l'affreuse épidémie qui vint peu après effrayer la capitale, portèrent un coup funeste au cosmorama ; il se traîna deux ans encore, et fut fermé définitivement vers la fin de 1832. Les tableaux qui le composaient, sur le refus de la liste civile d'en faire l'acquisition, furent dispersés en différentes villes ; plusieurs étaient de peintres distingués de France, d'Italie et d'Allemagne. Lors de la construction, en 1828, de la galerie vitrée dite d'Orléans sur l'emplacement des galeries de bois, le cosmorama avait été transféré dans le passage Vivienne ;ce fut là qu'il termina sa carrière. Sa vogue et celle du panorama (voy. ce mot), qui l'avait précédé, ont donné naissance à une foule de spectacles d'un genre analogue, dont l'énumération serait déplacée dans cet article ; le plus intéressant, sans contredit, est celui que l'on doit à MM. Bouton et Daguerre. (Voy. Diorama.)
F. De B.

 
 

 

Maigne, W. Dictionnaire classique des origines, inventions et découvertes dans les arts, les sciences et les lettres, Paris 1864.

 
 

Cosmorama. - Ce mot, qui signifie « vue du monde », a été créé, en 1808, par l'abbé piémontais Gazzera, pour désigner un spectacle qu'il avait établi à Paris, et dans lequel il se proposait de montrer au public des tableaux à la gouache et à l'aquarelle, représentant les sites et les monuments remarquables de toutes les parties du globe. Les peintures étaient vivement éclairées par des lampes, et des verres grossissants leur donnaient la grandeur naturelle ou à peu près. L'établissement de l'abbé Gazzera a disparu en 1832, mais on a conservé son nom pour l'appliquer aux spectacles du même genre.

 
 

 

Larousse (Pierre), Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, tome 5, Paris 1869.

 
 

COSMORAMA s. m. (ko-smo-ra-ma - du gr. kosmos, univers ; orama, vue). Suite de tableaux d'optique représentant des vues de divers pays.
- Encycl. Le cosmorama attira longtemps la foule dans les premières années de ce siècle. La vogue qu'obtenaient les panoramas au commencement de l'empire donnèrent à Gazzera, savant abbé piémontais exilé de son pays, l'idée d'établir un cosmorama qui offrît une représentation pittoresque et complète de l'univers. Pour cela il fit composer une collection de tableaux à la gouache et à l'aquarelle, représentant les sites et les monuments les plus remarquables du monde entier, les ruines les plus pittoresques. Il voulait ainsi exposer les progrès de l'architecture et des divers arts chez toutes les nations, et fournir aux spectateurs un cours complet et instructif d'histoire, de géographie pratique et descriptive, à l'aide des brochures et des explications qui devaient compléter cette exhibition. Le cosmorama s'ouvrit le 1er janvier 1808, sous l'ancienne galerie vitrée du Palais-Royal. C'était un grand salon, autour duquel étaient placés vingt-quatre verres d'optique, dont chacun correspondait à trois tableaux. Chaque mois, ces tableaux étaient renouvelés en tout ou en partie, non arbitrairement et au hasard, mais en suivant un ordre rationnel. On commençait par l'Asie ; ensuite venaient l'Amérique et l'Afrique, et on devait terminer par l'Europe, qui aurait offert tous les monuments et toutes les curiosités de sa civilisation. Ces tableaux, qui avaient d'abord 1 m. 13 de long sur 0 m. 81 de haut, atteignirent jusqu'à 2 m. 11 de long sur 1 m. 30 de haut. Ils se succédèrent avec rapidité, et arrivèrent au chiffre de 800, dont on ne garda que les 260 meilleurs. Jusqu'en 1828, les affaires du cosmorama prospérèrent, et la curiosité publique ne fit pas défaut à un spectacle aussi intéressant qu'instructif ; mais, à cette époque, la construction de la nouvelle galerie vitrée du Palais-Royal ayant nécessité la démolition de l'ancienne, le cosmorama dut déménager. Il émigra au passage Vivienne. Là, soit que les frais eussent augmenté, soit que l'emplacement fût moins propice, soit que le public inconstant se fût lassé, l'affaire n'alla plus aussi bien. Le cosmorama donna sa dernière représentation en septembre 1832, et ferma après vingt-cinq ans d'existence. L'abbé Gazzera, n'ayant pu s'entendre avec la liste civile pour la vente de ses tableaux les distribua à ses amis et aux villes qu'il avait habitées.
On a essayé depuis plusieurs exhibitions de ce genre, mais aucune n'a été complète. Aux Champs-Elysées, il y a un diorama en permanence, représentant des scènes militaires ; dans le parc réservé de l'Exposition universelle de 1867, on avait établi un diorama offrant la vue des principales villes des deux mondes.

 
 

 

         

 

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