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Journal de Paris, 8 vendémiaire an 10 : |
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Il existe dans la commune d’Ebréon, département de
la Charente, un vieillard âgé de 108 ans. C’est un bon vigneron,
qui se tient encore aussi droit qu’un jeune homme. Il a conservé
toutes ses dents. Ses cheveux n’ont éprouvé aucune altération, et
sont restés aussi noirs qu’ils l’ont toujours été. Il n’a jamais
eu recours au secours de la médecine, ni de la chirurgie. Il observe
un régime auquel il doit, dit-il, sa santé et ses forces. Ce régime
consiste à déjeuner avec un morceau de bon pain bien frotté d’ail,
et à n’user dans les autres repas, que de pain trempé dans le vin.
Il faut que ce régime soit excellent, puisqu’il lui a conservé à
108 ans, assez de forces pour labourer lui-même sa vigne, et porter
des fardeaux très pesants.
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Journal
de l'Empire du mardi
4 août 1812 :
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Nous
avons dit que S.Exc. le ministre de l'Intérieur avait mis
à la disposition de M. le préfet de la Gironde une
somme de 400 fr. pour être donnée à titre de
secours, à une femme âgée de 108 ans, nommée
Jeanne Bacquet, domiciliée à Pompignac, arrondissement
de Bordeaux.
L'indicateur de Bordeaux, du 29 juillet, donne la notice suivante
sur cette centenaire :
« Jeanne Bacquet a été mariée ;
elle n'a jamais eu d'enfants ; elle est veuve depuis vingt-deux
ans. Elle a constamment travaillé la terre, n'ayant aucune
propriété ; sa figure a été belle
et se trouve bien conservée ; sa vue est encore bonne,
et sa marche assurée : elle se rend exactement à
l'église tous les dimanches, soit en été, soit
en hiver ; on lui réserve toujours une chaise, mais
elle ne la prend jamais ; elle jouit encore de toutes ses facultés
intellectuelles ; depuis trois ans seulement, elle ne peut
plus travailler, ce qui l'oblige à recourir à la bienfaisance
des personnes charitables. La seule occupation à laquelle
elle puisse se livrer, est d'aller le long des chemins ramasser
le bois dont elle a besoin pour son chauffage. |
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