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Les troupes
frontières étaient constituées d’unités
levées dans les régions contiguës à l’Empire
ottoman : Croatie, Esclavonie, Transylvanie. Il s’agissait de districts
territoriaux, sortes de colonies rassemblées en vue d’opposer
une barrière aux incursions des Turcs. Les hommes qui composaient
les régiments étaient autant agriculteurs que soldats
; ils recevaient, au lieu de solde, des dotations terriennes. Les
corps étaient commandés par des notables du pays.
En temps de guerre, les troupes frontières se doublaient,
et une moitié de chaque corps marchait à l’armée.
Les Français les désignaient génériquement
sous le nom de Croates (mais il y avait aussi des Dalmates et des
Bosniaques).
Composés de deux bataillons, ces régiments étaient
armés de fusils ; chaque bataillon comptait 254 Grenzscharfschützen,
armés d’une carabine de chasseur.
Leur tenue était proche de celle des régiments hongrois.
Mais ils avaient, outre leur habit blanc, un habit gris-brun (feldmontur)
qui était porté quand les troupes restaient dans leur
district. Néanmoins, on vit souvent les grenzers à
l’armée avec leur habit brun, et ces troupes présentaient
des tenues très variées.
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Fusilier
du 15e régiment.
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