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Régiment albanais 1807-1814

     
 

     
 

Lorsque la France reprit possession des îles Ioniennes en 1807, suite au traité de Tilsitt, le général César Berthier, gouverneur des Sept-Iles proposa à l’Empereur de prendre à sa solde un corps de 3.000 Albanais licencié par les Russes, ainsi qu’une garde de 500 hommes qui se trouvait à Corfou.
Par une décision du 12 octobre 1807, l’Empereur approuva la mesure en prescrivant qu’il y serait attaché un colonel français pour les commander.
Ce fut le colonel Minot qui fut placé à la tête de ce corps le 30 novembre 1807. Le régiment albanais fut organisé en six bataillons à six compagnies, dont une d’élite.
Il fut réorganisé par décret du 1er juillet 1809.
Le 6 novembre 1813, il fut réduit par décret à deux bataillons de six compagnies.

 
   
 

Uniforme : Le régiment albanais portait une tenue orientale que nous connaissons de façon assez détaillée grâce à la description que nous en a donnée le général Camus de Richemont dans ses Mémoires :

 

 

 
 

« Le costume des Albanais ou Arnaoutes est à peu près celui des insulaires de la Grèce: la tête rasée autour du front, des tempes et de la nuque, ne laissant qu'un large disque de cheveux longs qui retombent par derrière et qui sont couverts, à leur sommet, par un petit fez, couleur pourpre, avec broderies en petits galons et une houppe en or ou en soie; des guêtres en velours écarlate ou bleu de ciel, également galonnées et montant à la naissance du genou. Le pied est renfermé dans une chaussure semblable à celle des montagnards espagnols, mais plus élégamment tressée et s'adaptant au bas de la jambe comme le cothurne romain. Une chemise de forte toile blanche ou plutôt une tunique recouvre un caleçon et tombe comme une large jupe au dessous des genoux; par-dessus cette tunique, une veste courte et ronde, en velours de même couleur que celui , des guêtre, avec tresse en or, serre et dessine la taille; ses manches, ouvertes jusqu'au coude, se rattachent par une multitude de petits boutons de métal brillant et sont garnies de tresses d'or, des poignets aux coudes. Une longue ceinture en soie ou laine de couleur éclatante, avec coulants en or, s'enroule autour des reins par-dessus la tunique; cette ceinture soutient deux longs pistolets dont le canon et la crosse sont recouverts par une garniture en argent. Le chef se distingue particulièrement par deux rangées de boutons d'argent, de la grosseur d'un œuf de dinde, qui sont montés sur une étroite bande de maroquin, laquelle passe par dessus le cou et retombe en double par-devant jusqu'à la ceinture; ces boutons sont creux et s'ouvrent comme autant de cassolettes. Un long fusil albanais et un sabre recourbé complètent l'armement. La pièce la plus importante et la plus utile de ce costume est un gros et pesant caban, tissu en poil de chèvre, imperméable à la pluie; il se porte sur l'épaule gauche et c'est une honte que de le perdre ou de l'abandonner dans un combat. Au bivouac, il met son homme à l'abri du froid, de la neige et de la pluie; chaque soldat rassemble et forme un tas d'épines ou de fagots; il se place par-dessus et s'accroupit sous son caban comme sous une tente de feutre; l'eau peut tomber à torrents, elle coule sous les fagots sans atteindre l'homme. »

     

 

 

 

 

 

 

 

 

Régiment albanais 1807-1814

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