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Vélites de la Garde

 

 
 
Les vélites de la garde furent créés par l'arrêté du 30 nivôse an XII (21 janvier 1804), intitulé « pour la formation de deux corps de vélites faisant partie de la Garde ». Chacun de ces corps devait être de 800 hommes au moins (soit un bataillon), et être attaché l’un aux grenadiers à pied, et l’autre aux chasseurs à pied. Pour cette raison la moitié des conscrits devait mesurer au moins 5 pieds 4 pouces (1 m 733), et l'autre moitié, celle destinée au corps des chasseurs à pied, 5 pieds 2 pouces.
   
 

Ils devaient être composés de jeunes gens pris parmi les conscrits de la réserve des ans IX à XII, soit qu'ils se soient portés volontaires pour en faire partie, soit qu'ils aient été désignés par les préfets parmi les conscrits de la réserve.
Il ne pouvait s'agir que de jeunes gens de bonne famille, puisqu'il était exigé de leurs parents une haute paye ou pension de 200 francs par an (ce qui permettait de donner aux vélites la solde de la Garde sans qu'il n'en coûte rien au gouvernement).
Plusieurs de ces vélites ont laissé des souvenirs ou des mémoires sur leur vie militaire. Un de ceux-ci, Jean-Baptiste Barrès (grand-père de Maurice Barrès), nous explique pour quelle raison nombre de jeunes gens de la bourgeoisie se portèrent volontaires pour entrer dans les corps des vélites :
"Les promesses d'avancement étaient peu séduisantes, mais les personnes qui connaissaient l'esprit du gouvernement d'alors, le goût de la guerre chez le chef de l'État, le désir qu'avait le Premier Consul de rallier toutes les opinions et de s'attacher toutes les familles, pensèrent que c'était une pépinière d'officiers qu'il voulait créer, sous ce nom nouveau emprunté aux Romains."

 
 
 

A l'instigation de son frère, qui était alors secrétaire général de la préfecture du département de la Haute-Loire, J.-B. Barrès demande et obtient son admission parmi les vélites.
On pourrait s'étonner de ce qu'il fallait payer une pension pour devenir soldat, mais d'après Elzéar Blaze, c'est précisément ce qui assura le succès de l'institution :
"Si Napoléon, en créant les vélites de la garde impériale, n'avait exigé que des conditions physiques pour être admis dans ce nouveau corps, il aurait trouvé peu d'amateurs ; mais le décret d'institution voulait que les jeunes candidats eussent une certaine éducation, et qu'ils payassent une pension de 200 francs dans l'infanterie, de 300 francs dans la cavalerie , le tout pour avoir l'honneur d'être soldat dans la garde, avec promesse de devenir officier quatre années après. Les demandes vinrent en masse au ministère de la guerre, et bientôt les places furent prises. Ainsi dans une entreprise commerciale, si vous donnez à moitié prix les actions de 500 francs, on n'en voudra point ; vendez-les 600 francs, elles seront bientôt placées."

Arrivés à Paris le 7 juillet 1804 (19 messidor an XII) les 25 aspirants vélites du département de la Haute-Loire, parmi lesquels se trouvait J.-B. Barrès, sont conduits à l’École militaire pour y être incorporés dans la garde impériale. Après être passés sous la toise, ils sont répartis dans les vélites grenadiers ou dans les vélites chasseurs.
Le lendemain, ils reçoivent leur habillement, et Barrès, qui a été désigné pour les chasseurs, nous en a laissé la description :
"On me donna un habit frac bleu, dont la doublure et les passepoils étaient écarlates, boutonnant sur la poitrine, avec des boutons aux faisceaux consulaires (ceux à l'aigle n'étaient pas encore frappés), avec cette légende : garde consulaire ; une culotte et une veste en tricot blanc, assez grossier ; un chapeau à corne, avec des cordonnets jaunes ; des épaulettes en laine verte, à patte rouge ; fusil, giberne, sabre, etc. Il nous fut recommandé de laisser pousser nos cheveux, pour faire la queue, et de vendre ceux de nos effets qu'on ne nous avait pas enlevés."
C’est d'après cette description qu'a été réalisé le dessin du vélite chasseur en surtout. Je suis resté fidèle au texte, mais il est possible que Barrès, qui a rédigé ses souvenirs après avoir pris sa retraite
ait confondu quelque détail de l'évolution de son costume, notamment au niveau de ses ornements d'épaule.

     

 

 
     
 

 

 

 

     

 

 
 

Peu de renseignements nous sont parvenus sur l'uniforme porté par les vélites de la Garde. Nous avons vu la description que donne Barrès du surtout qu'il reçut lors de son incorporation dans le corps. C'était là un effet de seconde tenue, et Barrès raconte que les vélites reçurent leur uniforme de grande tenue à l'occasion du sacre de l'Empereur, mais il n'en donne pas la description.
Le commandant Bucquoy donne, dans sa série consacrée aux Grenadiers de la Garde, une représentation (par Boisselier) d'un vélite grenadier, d'après une gravure de Hoffmann.
La gravure de Hoffmann n'a pas pu être retrouvée, mais celui-ci est un auteur généralement fiable. D'après cette source, les vélites grenadiers auraient porté un habit bleu à collet bleu passepoilé de rouge, muni de pattes d'épaules bleues passepoilées de rouge.

On ne distingue pas, sur le dessin de Boisselier, de passepoil rouge sur les revers. J'ai néanmoins cru devoir rétablir ce détail sur mon dessin, pour la raison suivante: on sait que les vélites grenadiers et les vélites chasseurs furent réunis en 1805 en un éphémère régiment de vélites de la garde, lequel devint, en 1806, 2e régiment de fusiliers, rattaché au corps des grenadiers de la Garde, avant de devenir fusiliers-grenadiers. Or, la tenue de ce régiment, au début de son existence, nous est connue par un dessin de la suite d'Otto. Et ce fusilier-grenadier, logiquement un ancien vélite de la garde, porte un habit à revers blancs passepoilés de rouge.

 
 

 

 

 

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