Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

   

Waterloo battle 1815

 

 

1789-1815.com

   Annuaire 1789-1815   >   France   >   Société  >

.

Epidémie dans le département de la Dyle novembre 1801

 

     
   
 

 

Annales de statistique ou Journal général d'économie politique, industrielle et commerciale, de géographie, d'histoire naturelle, d'agriculture, de physique, d'hygiène et de littérature. Tome premier, Paris, an X - 1802.

   
 

Département de la Dyle
Santé publique.
Il s'est manifesté dans ce département une maladie épidémique, dont les premiers symptômes ont paru en vendémiaire, et dont les ravages ont eu lieu dans le mois suivant.
C'est particulièrement à la classe indigente que son invasion a été plus funeste ; mais, en général, cette maladie n'a pris un caractère mortel que dans les prisons et dans les hospices, en s'y compliquant avec d'autres germes morbifiques. Avertie des progrès du mal par le nombre des morts (lequel s'est élevé dans la prison de Vilvorde, jusqu'à 44 dans le cours du mois de frimaire), l'administration crut devoir s'entourer des lumières des gens de l'art, pour connaître, avec la nature de cette maladie, celui des remèdes généraux qu'il convenait de lui opposer. Il est résulté des renseignements que j'ai recueillis à ce sujet, que cette épidémie est une fièvre putride, sur le genre et le traitement de laquelle les médecins s'accordent, sans s'accorder néanmoins sur la dénomination qu'ils lui donnent. Cette fièvre, soit qu'on l'appelle nerveuse, catarrhale, bilieuse, mésentérique ou gastrique, est devenue depuis 1791, où ses premiers effets ont été observés dans ce pays, une endémie très-meurtrière : on emploie contre elle les mélanges camphrés, les cordiaux , le quinquina et les vésicatoires.
Dans la maison de détention de Vilvorde, où les progrès du mal étaient plus effrayants que partout ailleurs, j'ai prescrit l'usage du moyen proposé par le cit. Guyton-Morvaux pour désinfecter l'air, et j'ai lieu de croire qu'il y a été employé avec succès.
Les premiers froids qui ont succédé aux longues pluies de brumaire et de frimaire, ont arrêté la contagion, ou du moins ont rendu ses effets moins prompts et bien moins dangereux.
Le docteur Berchel, très-habile médecin de Nivelles, croit avoir trouvé une des causes premières de cette épidémie, dans la mauvaise qualité du seigle de la dernière récolte, qu'on n'a jamais vu mélangé d'une aussi grande quantité d'ergots. Cette détérioration du seigle, aliment habituel de la classe indigente, altère, suivant ce médecin, la masse générale des liquides qui circulent dans le corps humain, d'où résulte le germe et le développement de cette maladie.

 

prison de Vilvorde

 

 
  Instruction publique.
Je ne puis vous parler avec trop d'éloges du zèle des cit. Rouillé et Lesbroussart, professeurs à l'école centrale de ce département. Afin de remplir la lacune que présente dans l'ordre actuel de l'instruction publique, l'établissement d'une seule classe pour l'enseignement des langues anciennes, ces deux professeurs se sont réunis pour ouvrir gratuitement un cours intermédiaire, ou ils enseignent tour-à-tour les premiers éléments des langues française et latine, aux élèves de l'école centrale qui ne sont pas assez instruits pour suivre les cours ordinaires (1).
(i) En réponse à ce passage de la lettre du préfet, le ministre lui a mandé : " Je vous charge de témoigner mon estime, ma sensibilité et ma reconnaissance aux cit. Rouillé et Lesbroussart ; ils rendent un vrai service a l'instruction et ils donnent un bon exemple. »
 
  Lesbroussart  

 

 

 

     

 

 

_ Retour au haut de la page.

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com - waterloo1815.com  © Bernard Coppens 2011 - Tous droits réservés.