Accueil.

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

 

 

1789-1815.com

Annuaire 1789-1815   >   France   >   Société  >

Dernière modification: 24/11/2002

Maladies Vénériennes. 

Lorsqu’on examine d’un œil philosophique l’appareil merveilleux qu’emploie la nature pour reproduire les êtres, on est ravi d’admiration. Quelle multitude prodigieuse de vaisseaux, de veines, de nerfs, de glandes ! quel ordre étonnant dans leur distribution et leur combinaison pour l’élaboration de la liqueur régénérative de l’homme et des animaux ! Pourquoi faut-il que cette source de plaisirs et de fécondité puisse s’altérer et devenir un cloaque qui distille l’infection, la corruption, la stérilité, les souffrances et la mort ? Le sentiment du plaisir a entraîné l’abus des jouissances. Inde mali labes.

Mais quelle est l’origine de ce mal ? d’où vient-il ? quand a-t-il commencé ? Il paraît qu’il a passé d’Amérique  en Espagne, sur la fin du 15e siècle ; qu’il a pénétré dans le royaume de Naples, en 1498, avec l’armée de l’empereur Ferdinand, qui y faisait alors la guerre aux Français ; qu’il ne s’est introduit en Russie que du temps de Pierre-le-Grand, parce que jusqu’alors la nation russe n’avait eu aucun commerce, aucune liaison avec les étrangers. S’il faut en croire Voltaire, il était connu en France en 1496.

Les sauvages de l’Amérique se débarrassent de cette contagion avec la même facilité qu’ils la gagnent ; quand même le mal serait enraciné au dernier degré, celui qui en est infecté peut être rétabli parfaitement en peu de temps, sans crainte de rechute, à moins qu’il ne s‘y expose volontairement. Las sauvages pratiquent cette cure sans avoir besoin du mercure, sans même en avoir aucune connaissance, et ils regardent cette maladie comme une des plus faciles à guérir par le seul usage des plantes ; mais quelles sont ces plantes ? C’était un secret qu’il était impossible de leur arracher, dans la persuasion où ils étaient que si le remède venait à la connaissance des Européens, il perdrait sa vertu. Inutilement, à force d’argent, a-t-on tenté d’en obtenir la révélation. M. Kalm, élève de Linnée, qui a parcouru les forêts et les déserts de l’Amérique septentrionale, est parvenu à découvrir ce secret, qu’il a consigné dans les Mémoires de l’Académie de Stockholm. On y voit une description très ample et très détaillée de la lobelia, qui paraît être celle que les sauvages emploient préférablement et généralement contre la maladie vénérienne. Cette lobelia est le rapuntium de Tournefort. Le remède consiste à prendre une décoction de la racine de cette plante, qui agit comme purgatif, et à laver journellement avec cette même décoction les parties les plus attaquées par la maladie. En quinze jours ou trois semaines, la guérison est radicale.

Pour faire cette découverte, M. Kalm a eu recours au colonel William Johson, pour qui les sauvages avaient beaucoup de respect et de confiance. Ils ne lui ont point caché les plantes dont ils faisaient usage, et la manière dont ils traitaient la maladie. Un des sauvages, habile dans ces sortes de cures, lui déclara qu’il s’était servi quelquefois de la lobelia, mais qu’il avait encore plus de confiance dans la décoction de la racine de Caenothus Americanus L.

Il n’y a point d’exemple, dit M. Kalm, qu’un sauvage américain soit mort de cette maladie ; point d’exemple qu’un malade, quelqu’attaqué qu’il ait été, soit mort pendant le traitement ; point d’exemple d’un malade traité selon cette méthode, qui n’ait été guéri.

Un telle découverte est un présent fait à l’humanité ; on ne peut trop la rendre publique. (Journal de Paris, 1er novembre 1780).

Le phiteuma des Alpes est semblable au lobelia syphillitica, et en a les mêmes effets.

Cependant, il faut observer qu’un remède efficace pour ces peuples ne le serait pas pour un Européen, soit que le tempérament lâche et mou des sauvages donne moins de prise à cette maladie, soit qu’étant très ancienne parmi eux, et comme indigène, elle s’y soit affaiblie, comme cela est arrivé parmi nous, soit enfin que le climat y contribue.

La vérité est que les Européens n’ont encore trouvé que le mercure qui les guérisse sûrement et parfaitement, quoique l’on ait tenté les remèdes tirés des végétaux, ce qui doit mettre en garde contre les annonces des charlatans qui promettent de guérir sans mercure ; ou ils pallient le mal, ou ils emploient cette substance.

Ce serait le cas de parler ici d’un certain médecin qui s’était fait fort d’avoir commerce public, en présence de témoins, avec la femme la plus gâtée, qui aurait été choisie à cet effet, sans attraper aucun mal, moyennant quelques préparations et son eau fondante anti-vénérienne, dont il avait le secret. Des gageures avaient été faites (voyez la Gazette de Santé, du 5 juin 1777) ; mais un tel défi doit rester enseveli dans le plus profond oubli. Il alarme la pudeur et offense la délicatesse. Il n’est point de plus heureux préservatif que la sagesse, la modération et des liaisons honnêtes et légitimes. (Dictionnaire de l’Industrie, Paris, An IX, Tome 4, p. 188)

________________

 

Annonce et avis Divers.

Traitement des maladies secrètes, par Louis Fleury, ancien médecin de la Marine, auteur de la Nouvelle méthode simplifiée de se guérir soi-même de toutes les Maladies vénériennes, tant anciennes que nouvelles, d’écoulements virulents, de fleurs blanches, de maladies laiteuses et de toutes celles qui dépendent de la corruption du sang, sans employer  le mercure, ni aucune autre préparation minérale corrosive. Ce traitement est doux, facile, sûr, peu dispendieux ; il convient mieux aux personnes faibles, délicates, poitrinaires, aux enceintes, aux enfants, à ceux qui sont déjà épuisés par la maladie ou par les remèdes, aux vieillards. Les malades peuvent se traiter eux-mêmes à l’insu des personnes qui les environnent, remplir leurs travaux ordinaires et conserver le mystère et la paix dans leur ménage. Les marins, les militaires, les voyageurs, pourront se traiter par cette méthode dans toutes les saisons de l’année. Les personnes éloignées auront soin d’affranchir leurs lettres. L’adresse est au Cn Fleury, médecin, rue J.J. Rousseau, la maison du bureau de loterie, n° 351, à Paris. (Journal de Paris, 28 ventôse an 9-19 mars 1801.)

________________

 

 

Page d'accueil.

Plan du site.

Recevez les Nouvelles du Jour

Pour écrire.

La Patience - 1789-1815.com - waterloo1815.com  © Bernard Coppens 2002 - Tous droits réservés.