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Dernière modification: 01/12/2002

Gazette Nationale ou Le Moniteur Universel.

Janvier 1790

Samedi 2 janvier 1790.

Etats-Unis. Notre nouvelle administration n'a jamais réuni plus complètement les suffrages que dans sa conduite à l'égard des naturels du pays ; il est sûr que l'on doit veiller à leurs intérêts, et les protéger contre les violences illégales des individus ou des Etats qui  ont voulu ou qui voudraient encore les déposséder de leur territoire. La politique est d'accord en ce point avec l'humanité ; car il est de l'intérêt des Etats-Unis d'arrêter, par tous les moyens possibles, excepté la violence, les émigrations de leurs citoyens, perdus réellement pour l'avantage commun de la société lorsqu'ils vont s'établir dans des solitudes au-delà des montagnes qui nous servent de limites naturelles. (...)

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Mardi 5 janvier 1790.

De Boston, dans la Nouvelle-Angleterre. – Le major Hardin, parti avec deux cents volontaires du district de Kentucky pour une expédition qui intéressait la sûreté de cet Etat, n'a malheureusement pas réussi dans ce projet patriotique ; il a même eu beaucoup de peine à effectuer sa retraite. Ce brave officier avait remonté avec sa petite troupe des cataractes de l'Ohio à la rivière Blanche, pour détruire quelques villages indiens qui servaient de retraite aux sauvages, dont les incursions nous désolent ; il ne s'est pas trouvé assez en force ; il n'a pas même pu donner le moindre secours aux troupes des Méamis, nos alliés, bloqués en ce moment par les autres Indiens. Ce qu'il y a de plus fâcheux, c'est qu'il lui a été également impossible de nous assurer la possession des ports de l'Ouest, seule barrière pour les établissements du Mississipi, sur lesquels il n'est que trop facile aux sauvages de se jeter. Notre petite armée a couru tous les dangers imaginables dans une marche de trois semaines ; elle a trouvé des partis nombreux d'Indiens qui bordaient la rivière Blanche ; ce n'est qu'en se faisant jour à travers quelques-uns, et en évitant d'autres, qu'elle a pu se ménager un retour heureux, quoique précipité.

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Samedi 9 janvier 1790.

Angleterre. De Londres. – Nous avons reçu des lettres de Calcutta, en date du 20 mai dernier ; elles nous donnent les détails suivants sur l'expédition de Tippoo-Sultan contre Tellichery.
Le 26 mars dernier, ce prince, à la tête d'une armée formidable, vint camper à la vue de la place. Un soldat cipaye de la garnison ayant été tué sur les bords du ruisseau qui sépare le territoire des Anglais de celui de Tippoo, deux mille habitants de Tellichery prirent aussitôt les armes : quelques soldats, déserteurs de l'armée du sultan, s'étaient retirés dans la place même ; il les fit demander avec hauteur ; on lui répondit avec fierté, et à l'instant on fit partir pour Bombay les soldats dont la désertion avait allumé la colère du sultan.
Dans la soirée du 30, Tippoo se remit en marche avec son armée ; mais, quoiqu'il ait montré l'intention de s'avancer sur Bimlipatam, on ne sait point quelle route il a prise.
Les lettres de Calcutta parlent avec indignation de la tyrannie du prince indien, depuis Seringapatam jusqu'à Tellichery. Il a sacrifié à sa haine un grand nombre de Naires sur toute la côte ; ceux de ces malheureux qui ont pu échapper sont venus implorer la protection du gouvernement de Bombay.
Le colonel Stewart, écrit-on de Madras le 20 mai, s'attendait peu, en attaquant le fort de Gollon-Goody, à l'opiniâtre résistance des Polygars. Il commença, le 14, à six heures du matin, à donner le premier assaut à la place ; elle ne fut emportée qu'à une heure après-midi. Chinna-Mardoo y perdit son fils et un grand nombre des siens. Les Anglais ont eu dix-sept hommes tués, soixante-quinze soldats et huit officiers de blessés. On a trouvé dans la place beaucoup de grains et quelques chevaux. L'ennemi s'est retiré vers Kalicoil.
Les Polygars, nom qui signifie habitants des bois, habitent en effet les montagnes couvertes de forêts, qui sont dans l'intérieur des terres, à soixante-dix milles de Madras. Ce pays est situé de manière à assurer leur indépendance, cependant ils ont l'habitude de payer un tribut à la Compagnie des Indes. Mais depuis que ces peuples se sont rendus redoutables, ils refusent quelquefois de payer le tribut : il en résulte de vives escarmouches entre eux et les troupes de la Compagnie ; ces combats sont toujours meurtriers, et il y périt ordinairement un grand nombre d'Européens.
Comme les chemins qui conduisent aux habitations de cette horde d'Indiens sont situés au milieu des bois, et d'un accès très difficile, rarement les troupes européennes réussissent-elles à s'y rendre, ou, si elles y parviennent, ces expéditions coûtent toujours à la Compagnie  un assez grand nombre d'hommes.
Les Polygars se servent avec adresse d'une espèce d'arme à feu nommée matchlock (fusil à mèche). Armés de cette sorte, ils se placent en embuscade dans leurs bois impénétrables, et, sûrs de leurs coups, ils tuent leurs ennemis dès qu'ils se sont ouvert quelques passages dans les forêts. 

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