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Dernière modification: 24/11/2002

Sur le Maintien.

Maintien est pris ici dans le sens de contenance : on distingue différentes sortes de maintien. Il y a un maintien décent, un maintien grave, un maintien sévère, un maintien voluptueux, un maintien négligé, etc, etc. L’objet le plus difficile du maintien est l’emploi des mains. Aussi dit-on souvent en parlant d’une personne sans maintien : elle ne sait que faire de ses mains. C’est en effet la partie la plus active de notre individu. Rien ne peint mieux la bêtise que des bras pendants. Les mamans autrefois avaient soin de faire croiser les bras aux jeunes filles, quand leurs mains étaient oisives ; c’est encore ce que font celles qui ne savent où mettre leurs mains. Pour éviter cet inconvénient, la mode a imaginé des maintiens ; c’est le caractère particulier de la mode, les maintiens ont varié suivant les caprices. Les cannes, les éventails, les manchons, les mouchoirs, se sont succédés tour à tour. Les hommes ont porté des badines, des gourdins, des crocs, et précédemment des claques, des chapeaux, etc. Il fut même un temps où il était du bon ton d’avoir un bilboquet ou un petit joujou qu’on appelait émigrant, avec lequel on s’amusait aux promenades, aux bals, aux spectacles et en société. Aujourd’hui, nos élégantes n’ont d’autre maintien que leur ridicule qui occupe une main, tandis que l’autre est employée à relever l’immensité de leur queue. Les jeunes gens qui ne portent presque plus à leurs mains ni cannes ni chapeaux, seraient souvent embarrassés, s’ils n’avaient le pont de leur pantalon où ils mettent l’une, et une cravate qu’ils caressent avec l’autre.

(Journal de Paris, 20 pluviôse an 9, 9 février 1801.)

 

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