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Dernière modification: 24/11/2002
Canal
de Saint-Quentin :
Un
canal joignait la Somme à l’Oise depuis la fin du XVIIe siècle, et mettait
ainsi Saint-Quentin et la Picardie en communication avec Paris par la Seine,
mais aussi avec Nantes et l’Atlantique par le canal de Briare et par la Loire.
Un ingénieur militaire du nom de Devic proposa de réunir la Somme à
l’Escaut, au moyen d’un canal entre Saint-Quentin et Cambrai. Mais ces deux
villes sont séparées par un vaste plateau, qui donne naissance à trois rivières
: la Scarpe, la Somme et l’Escaut. Il fallait donc traverser ce plateau par un
canal souterrain. Le projet de Devic fut repris et modifié en 1766 par un ingénieur
du nom de Laurent. Le plateau situé entre Tronquoy et Vendhuile devait être
percé par une galerie de plus de 1400 mètres de longueur. Un arrêt du
conseil, du 24 février 1769, chargea Laurent de diriger l’exécution du
canal, et les travaux furent poussés avec activité jusqu’à la mort de
Laurent, survenue en 1775. Les travaux furent poursuivis par Laurent-de-Lionne,
successeur et neveu de Laurent. Un rapport de l’Académie des Sciences, rédigé
en 1776 par d’Alembert, Condorcet et Bossut, proposa l’exécution de deux
autres canaux, pour joindre l’Oise à la Sambre, et la Sambre à l’Escaut.
Mais la guerre d’Amérique, et les désordres que celle-ci jeta dans le budget
du royaume ne permirent pas d’achever le canal de Saint-Quentin, ni
d’entamer les deux autres.
Le
premier consul avait pris, le 25 nivôse an 9 (15 janvier 1801) un arrêté qui
portait :
Article
1er. - Le ministre de l’intérieur fera faire les travaux nécessaires, afin
de pouvoir, dans le courant de germinal, présenter un rapport comparatif sur la
manière d’ouvrir une communication par eau entre la Belgique et Paris.
Art.
2 - Il fera spécialement comparer les trois canaux précédemment proposés,
savoir : celui entre la Somme et l’Escaut, dit de
Saint-Quentin, celui de l’Oise à la Sambre, et celui de la Sambre à
l’Escaut.
Bonaparte.
Le
16 pluviôse (5 février 1801), il écrivait au ministre de l’Intérieur,
Chaptal :
“Je désirerais, citoyen ministre, que vous envoyassiez cinq de nos principaux ingénieurs des ponts et chaussées, pour visiter et prendre connaissance des cinq canaux qui ont été projetés pour joindre l’Oise et la Somme à l’Escaut. Je désire que le citoyen Prony soit chargé du canal de Saint-Quentin, et que ces ingénieurs partent après-demain, afin que, le 22 ou le 23 de ce mois, le conseiller d’Etat chargé des ponts et chaussées puisse les réunir à Saint-Quentin, et être à même de présenter un premier rapport sur celle de ces cinq communications qu’il conviendrait de choisir. “